L’issue du scrutin présidentiel au Congo-Brazzaville ne doit surprendre personne. Y compris les six candidats et leurs partisans qui ont concouru contre Dénis Sanou N’Guesso. La simple raison est que si Dénis Sassou N’Guesso a remporté les cinq derniers scrutins, ce n’est pas ce sixième qu’il ne remportera pas. Autrement, ce ne sont pas les moyens (tous les moyens) qui lui ont manqué ou qui manqueront pour sorte vainqueur de ce scrutin. Ironiquement, on peut même ajouter que les candidats qui se sont présentés contre lui ont contribué à légitimer les élections, donc sa victoire. Puisque, tous qu’ils sont, ils étaient convaincus qu’ils ne remporteront pas les élections face à Dénis Sassou N’Gesso. Ils ne devraient dont pas être étonnés de sa victoire !
Il est donc inutile de mettre aujourd’hui les Congolais dans les rues au nom d’une quelconque élection présidentielle mal organisée. S’ils voulaient bien remporter les élections, ils auraient réussi à convaincre les Congolais soit à boycotter le scrutin en n’y allant pas (eux y compris) soit en votant massivement pour l’opposition. Ce qui n’a pas été le cas puisqu’ils n’ont réussi ni l’un ni l’autre.
Comme au Niger, ils doivent se résoudre à préparer les prochaines élections en espérant qu’entretemps, Sassou décide de par hasard de ne plus se présenter à une élection. Même là, il n’est sûr qu’ils remportent des élections face au candidat qu’il aura choisi pour le remplacer. Au Congo donc, l’opposition attendra encore pendant longtemps pour assister à une alternance véritable à la tête du pays.
Dénis Dafranius SANOU