La campagne politique pour l’élection du président du Faso et des 127 députés à l’Assemblée nationale s’ouvre demain samedi 31 octobre. C’est certainement la preuve que tous les candidats et tous les partis en lice sont prêts pour une compétition saine. En tout cas, il ne peut en être autrement quand on sait que tous les candidats à la présidentielle ont signé un pacte de bonne conduite à travers lequel ils s’engagent à faire en sorte que les élections soient apaisées. Des organisations de la société civile dont la presse se sont également engagées dans le même sens. Si chacun respecte son engagement, on assistera donc à des élections paisibles, transparentes et équitables.
Les élections étant le choix des dirigeants d’une nation, sont certes passionnantes mais, elles ne devraient pas être une occasion de confrontation physique. Au contraire, et c’est à ce niveau que tous les candidats sont attendus, chacun doit proposer ce qu’il compte faire pour les Burkinabè s’il est élu. Malheureusement, ils sont peu de candidats à disposer d’un véritable programme de société, quantifiable et résolument en phase avec les préoccupations majeures des Burkinabè. Si bien qu’on risque, comme par le passé, d’entendre tout, sauf l’essentiel. En d’autres termes, il ne devrait pas être question pour les candidats et les partis de démonter les programmes des uns et des autres, mais de démontrer que le programme qu’ils proposent est le meilleur. Le bilan de Roch, on le connait. Ce qui importe, c’est ce qu’il compte faire de mieux s’il est élu le 22 novembre prochain. Quant aux indépendants qui prennent part à ces élections, ils doivent également nous dire en quoi ils sont meilleurs que les hommes politiques. Pour cela, ils doivent faire des offres meilleures que celles que nous avons vues jusque-là.
Dans tous les cas, les Burkinabè ne sont pas amnésiques. Tout ce qui sera dit en bien ou en mal, pendant cette campagne, sera retenu contre ou pour son auteur. Les Burkinabè veulent voir leur pays progresser en matière de développement. Ils veulent voir leur pays rayonner. Aussi, n’accepteront-ils pas que, pour satisfaire leurs propres ambitions, des hommes politiques ou des indépendants, le mettent en lambeaux. C’est pourquoi, en marge des hommes politiques, la veille sera assurée et tout manquement sera dénoncé.
En outre les candidats, les partis politiques et les indépendants devront discipliner leurs militants ou sympathisants. Car, c’est très souvent par eux, sur le terrain qu’arrivent les couacs. Ils doivent désormais savoir qu’une élection (présidentielle ou législative) n’est pas une bagarre, mais plutôt une confrontation d’idées et de programmes de société. C’est aussi simple que cela ! Au sortir de laquelle, les perdants doivent pouvoir féliciter les gagnants et leur permettre de dérouler leur programme. En attendant, le prochain scrutin. Il appartient aux Burkinabè de trancher dans les urnes, en leur âme et conscience. C’est pourquoi, toute tentative de corruption des électeurs, de quelque manière qu’elle soit, doit être dénoncée. Et punie selon la loi.
Dabaoué Audrianne KANI