Les Togolais ont voté le 22 février dernier leur président. Un vote à l’issue duquel, Faure Essozinam Gnassingbé est sorti vainqueur, encore plus fort, plus que jamais. Avec un peu plus de 72% des suffrages exprimés avec un taux de participation de 76,63%, celui-ci a battu non seulement ses adversaires toutes catégories confondues, mais il a surtout battu son propre record. Car, c’est la première fois depuis qu’il participe à des élections présidentielles qu’il a atteint ce score. Que certains de ses adversaires n’ont pas manqué de qualifier de «soviétique».
Faure Gnassingbé est donc réélu, pour un quatrième mandat à la tête du Togo. Ses fans et soutiens jubilent car, ils auront encore quatre années de plus au pouvoir. Quant à ses adversaires, eux, ont décidé de protester. Son ancien Premier ministre, Agbéyomé Kodjo qui obtient 18,37% des voix qui s’est autoproclamé président élu et demande au «président sortant» de prendre toutes les mesures pour assurer une transition pacifique qui pouvoir. Mieux, il le félicite d’être le premier ancien président du Togo en vie. Quelle ironie!
Bref, ce qu’il faut craindre c’est un basculement du Togo dans la violence car, ce petit pays d’Afrique de l’Ouest a rarement connu des élections pacifiques. En tout cas depuis l’événement de ce qui peut paraître comme un processus démocratique, le Togo a toujours clos ses élections dans la contestation et la violence. Et c’est ce que vers quoi on est dangereusement en train de tendre.
Dans tous les cas, il revient au peuple togolais de prendre toutes ses responsabilités pour éviter à leur pays ce qui seront les conséquences d’une crise post-électorale. Il le sait déjà très bien.
Séri Aymard BOGNINI