Sur les feux tricolores de la ville de Bobo-Dioulasso, il n’est pas rare de voir des affiches à caractère publicitaire. Pourtant, ces affiches ne respectent pas la loi sur la publicité au Burkina Faso.
Lorsqu’on sillonne les rues de la ville de Sya, on aperçoit fréquemment des affiches qui ressemblent un peu plus à de la publicité, sur les supports des feux tricolores, sur les murs d’édifices publics, sur des troncs d’arbres, où il y a le plus de monde en vue d’avoir beaucoup de retours. En effet, ce sont généralement des feuilles de rame sur lesquelles sont imprimés, en grands caractères, des offres d’emploi ou encore des messages ventant un médicament traditionnel ou un soi-disant tradipraticien censé soigner telle ou telle maladie. La pratique a pris de l’ampleur. Pourtant rien, absolument rien ne prouve la véracité des informations qui sont véhiculées à travers ces affiches. En ce qui concerne les publicités sur les remèdes traditionnelles, ils mettent l’accent sur les problèmes sensibles comme les faiblesses et impuissances sexuelles, les hémorroïdes, etc. Des maladies que certains ont mais, très souvent, n’en parlent pas. De ce fait, certains pourraient être intéressés et vont alors appeler aux numéros qui sont sur l’affiche. Parviennent-ils par à soigner leur maladie ? Une chose est sûre, ce système publicitaire n’est pas conforme au code de la publicité au Burkina Faso. D’abord, pour exercer la profession publicitaire, il faut justifier d’une aptitude professionnelle attestée par un titre universitaire ou équivalent dans les domaines de la communication, du marketing ou des relations publiques ou justifier d’une expérience professionnelle d’au moins cinq ans dans ces domaines ; avoir préalablement fait une déclaration d’activité auprès de l’instance nationale chargée de la régulation de la communication ; être inscrit au registre du commerce et disposer d’un numéro d’Identifiant financier unique (IFU). Au vu de toutes ces conditions, il est évident que ces affiches à caractère publicitaire ne respectent pas la loi relative à la publicité comme il faut. Par moment, lors des contrôles, les forces de l’ordre arrachent les papiers, mais ils sont à nouveau collés et la plupart du temps, on ne connait pas l’auteur. Plus de communication va permettre à tout un chacun de comprendre au mieux les règles qui régissent le secteur de la publicité. Mais il faut aussi la répression pour en finir avec ces affiches sauvages.
Patende Prisca TIENDREBEOGO/Stagiaire