Réconciliation nationale : Le tribunal traditionnel, les coutumes…, pour résoudre les crises à Houndé

Les acteurs de la réconciliation nationale de la commune de Houndé se sont concertés ce vendredi 13 août 2021, dans la salle de conférence de la maison de la femme de Houndé. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du processus de réconciliation nationale en cours au Burkina Faso.

« Vivre ensemble, c’est se meurtrir les uns les autres », c’est fort de cette assertion que le président du Faso a décidé de faire de la réconciliation nationale un objectif majeur de son second mandat. Ce qui s’est traduit par la création d’un ministère chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale.

Cette rencontre du vendredi 13 août 2021 entre dans cette dynamique. Elle a regroupé les forces vives de la commune afin d’échanger sur la question de la réconciliation nationale et de recueillir leurs opinions. Les échanges ont porté sur les conflits de quelque nature que ce soit, qui entravent le vivre-ensemble, la cohésion sociale et la paix.

Selon Rasmata Sawadogo, préfet du département de Houndé, cette rencontre est une tribune pour les forces vives de la commune de Houndé de faire l’état des lieux des conflits qui minent la localité et dont l’ampleur nécessite des besoins de réconciliation. Les uns et les autres ont pu exprimer leurs préoccupations, faire des suggestions et recommandations pour le bon déroulement du processus de la réconciliation nationale.

Il s’agissait également de cartographier les mécanismes endogènes de gestion des conflits existants dans nos communautés et dont les populations font usage pour la résolution de leurs différends.

Pour Moussa Tiaho, point focal de réconciliation dans la commune de Houndé, il y a deux catégories : les conflits ouverts, ceux d’actualité et en cours ; les conflits cachés et capables de surgir d’un jour à l’autre.  Pour ce qui concerne Houndé, « parmi les conflits majeurs, il y a le blocage du conseil municipal de la commune de Houndé, il y a une pratique ancestrale réalisée par les populations locales, qui a terni un peu le vivre-ensemble ». A dit le point focal avant de poursuivre : « lors du décès d’un jeune du secteur 4, où les populations locales avaient porté le corps, et qui avait indexé une personne comme étant le responsable de sa mort.

En pareille circonstance, ça écorce le vivre ensemble, il y’a la famille de l’accusé et ses sympathisants d’un côté, et de l’autre, la famille du défunt et ses sympathisants.  Du coup, c’est un conflit qui menace jusqu’à présent le vivre-ensemble dans la commune de Houndé ». Les mécanismes de résolution endogène proposés sont : le tribunal traditionnel, les coutumes, la parenté à plaisanterie.

Khepa TRAORE Correspondant à HOUNDE

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