Réconciliation nationale : « Que la justice ne prenne pas en otage le processus », Ablassé Ouédraogo

La Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) et le Club des anciens pour la paix (CAP) de Bobo-Dioulasso, étaient chez le ministre d’Etat Zéphirin Diabré, ce mercredi 23 juin 2021. Ils ont convergé leurs points de vue sur la réconciliation nationale.

La réconciliation est le sujet au cœur des échanges entre le ministre d’Etat Zéphirin Diabré, la CODER et le CAP. Le ministre Diabré a présenté à ses visiteurs, la question de la réconciliation vue par le gouvernement et traitée par son département.

Il leur a aussi exposé la feuille de route qui doit aboutir à un forum national de la réconciliation. Ablassé Ouédraogo, porte-parole du groupe dira qu’ils sont chez le ministre Diabré dans le cadre de l’inclusion du processus. Il y aura des scénarii, des concertations au niveau des communes. La CODER a présenté aussi sa vision de la réconciliation et a fait ses recommandations.

Selon lui, « nous avons écouté religieusement ce que le ministre d’Etat nous a donné comme information à l’étape actuelle du processus. Je puisse vous assurer que nous sortons rassurés. La seule crainte que nous avons, est que le Burkina Faso n’est pas dans une situation d’un pays normal actuellement. Il y a l’insécurité qui fait peur, il faut sécuriser le pays avant de parler de réconciliation nationale ».

Le président de Le Faso Autrement Ablassé Ouédraogo, porte-parole de la CODER, indiquera : « Le Burkina Faso a une multitude de besoins en matière de réconciliation nationale. Comme à la CODER nous faisons de la justice le principal levier pour aller à la réconciliation nationale, nous nous sommes expliqués. Nous avons compris qu’il y aura plusieurs types de justice, allant de la justice pénale à la justice transitionnelle en passant par la justice traditionnelle.

Afin que les multiples cas qui se présentent dans le processus, puissent connaitre des solutions ». La CODER est aussi prudente. « Nous devons faire attention que la justice ne prenne pas en otage le processus de réconciliation. L’essentiel, qu’on écoute tous les Burkinabè. Il faudra permettre que tous les exilés politiques rentrent et apportent leur contribution à cette réconciliation », martèle Ablassé Ouédraogo. Il lance un appel au président du Faso, à faire revenir les exilés politiques.

Quant au président du Club des anciens pour la paix de Bobo-Dioulasso, Ousséni Compaoré, il demande surtout à la jeunesse burkinabè de se réveiller, de se ressaisir et de se mettre au service de nos dirigeants qui veulent construire la paix, pour qu’ensemble, on gagne la paix.

Firmin OUATTARA