Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a organisé un atelier de réflexion sur les réformes envisagées par les autorités de la transition. C’était les 07 août 2023 à Bobo-Dioulasso.
C’est dans le cadre de la mise en œuvre du projet FASOVEIL « faciliter la redevabilité et la veille citoyenne avec la société civile » que le CGD, en collaboration avec Labo Citoyenneté, a organisé ce présent atelier de réflexion sur les réformes envisagées par les autorités de la transition.
L’objectif global visé par cet atelier de réflexion qui a réuni les leaders d’opinion sur les reformes enclenchées par les autorités de la transition, est de définir avec eux le processus et la stratégie à mettre en œuvre en vue d’aboutir à des reformes consensuelles, selon Beatrice Sawadogo, coordonnatrice du programme FASOVEIL. « Le gouvernement a décidé d’aller vers des reformes consensuelles et des tournées sont en cours pour échanger avec les populations. Les acteurs de la société civile sont aussi dans cette dynamique pour échanger avec les leaders d’opinion des différentes régions afin d’avoir leurs points de vue sur les reformes qui sont en cours. A la fin de la tournée dans la différente région, il sera organisé un colloque à Ouagadougou où les différents acteurs seront afin de définir un calendrier consensuel des recommandations».
Durant cette réflexion donc, il a été question pour les leaders d’opinion d’analyser les réformes urgentes. Il s’agit notamment de celles institutionnelles, administratives, socioéconomiques et foncières qui sont pour la plupart du temps, moins acceptées dans nos sociétés afin d’aboutir aux reformes consensuelles. Ainsi, les points de vue sont divergents pour les leaders d’opinion de Bobo-Dioulasso.
Pour certains, il serait nécessaire qu’on fasse une révision de la loi fondamentale du fait que dans un Etat démocratique, la constitution doit répondre sans cesse aux besoins de la population. Tandis que pour d’autres, il va falloir que la population change plutôt de mentalité afin de s’adapter aux principes de la constitution, car on aura beau changer les lois et les constitutions, mais il faudra que chaque citoyen cesse d’être cupide. Ce n’est qu’après cette concertation qu’on pourra recourir aux modalités prévues par la constitution pour opérer les choix de reformes.
Salimata Samiratou SYLLA /Stagiaire