Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou a reçu hier lundi 18 janvier 2021, dans son cabinet à l’hôtel de ville les antagonistes au projet de réhabilitation du cimetière de Ouezzin-ville situé dans l’arrondissement 4 de Bobo-Dioulasso. Ce fut l’occasion où chacun a exposé sa vision en ce qui concerne la destinée de l’ancien cimetière dont la réhabilitation fait polémique.
Une chose est sûre, le cimetière doit être réhabilité et cela ne souffre d’aucun doute. A-t-on relevé dans chacun des camps. Cependant, si l’autorité communale et le comité de réhabilitation veulent en faire un cimetière à nouveau, les seconds (des riverains) souhaiteraient y voir une école où un centre de santé public. Leur porte-parole Jacques Millogo, l’a exprimé sans détour. « C’est depuis 2019 que nous avons appris l’affaire du cimetière alors que le cimetière a été abandonné depuis 1994. Nous avons sollicité qu’on réhabilite le cimetière mais pas pour en faire un cimetière qui va être rempli au bout de 3 à 6 mois, car il fait moins de deux hectares de superficie. Nous sommes d’accord pour la réhabilitation du cimetière, mais qu’on fasse une infrastructure qui profite à tout le monde », dit-il.
Cette rencontre avec le maire a duré plus de deux heures d’horloge. Au niveau du comité de réhabilitation, ce projet est le bienvenu. Aussi, en appelle-t-on chacun à mettre un peu d’eau dans son vin. « Depuis le début de nos démarches, nous nous sommes toujours adressé à l’autorité communale pour plus de clarté. Un individu, quelle que soit sa force, quel que soit son vouloir, ne peut se substituer à l’autorité. Nous appelons cependant nos jeunes frères à se remettre à la décision de l’autorité pour le bonheur de tous », affirme Daouda Soura. Le conseil municipal ayant délibéré sur le dossier, se soumettre à l’autorité est primordial car force reste toujours à la loi.
Selon Bourahima Sanou, maire de la commune de Bobo-Dioulasso, « les jeunes ont effectivement décidé de me rencontrer et nous sommes face-à-face ce matin. Ils ont aussi posé leurs préoccupations nous les avons écoutés ; il s’agit de faire en sorte qu’ils aient des infrastructures sanitaires ou scolaires à cet endroit. Parce que pour eux, même si on le réhabilite, le cimetière sera très petit et sera rempli dans peu de temps. Je pense qu’à ces préoccupations des solutions peuvent être trouvées. La question d’infrastructure sanitaire nous pouvons ensemble avec les partenaires trouver un terrain pour les réaliser effectivement. Par contre, nous restons fermes sur cette question : aucun cimetière ne devrait être déclassé pour quelques raisons qu’elles soient. Parce que nous savons que dans le futur, on aura des difficultés pour avoir des terrains pour en faire des cimetières. Au niveau communal nous restons fermes là- dessus. Pour les autres préoccupations des populations, nous les prenons en compte tout en disant que les cimetières sont aussi des préoccupations des populations ». L’ordre est donné alors au comité de réhabilitation de poursuivre ses travaux de réhabilitation.
Aymeric KANI
Casimir Seyram KAVEGUE