Rencontre bilan du Symposium national sur l’industrie de 2018 : Vers la renaissance de l’industrie burkinabè

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré a procédé jeudi 28 janvier 2021, à l’ouverture de la rencontre bilan du Symposium national sur l’industrie tenu en 2018 au Centre Muraz de Bobo-Dioulasso. Cette rencontre qui se tient sur deux jours va servir de cadre à l’administration et au secteur privé d’échanger sur les actions menées par le gouvernement dans le cadre de la stratégie de relance de l’industrie burkinabè et d’envisager les perspectives.

 

Cette rencontre bilan porte sur la mise en œuvre des recommandations du Symposium national sur l’industrie organisé en avril 2018 par le ministre en charge de l’Industrie et ses collaborateurs. Lors de cette rencontre, 49 recommandations ont été formulées dans des thématiques liées au cadre institutionnel et règlementaire ; au financement et au renforcement des capacités ; aux facteurs de production d’énergie et d’infrastructures de soutien à l’industrie ; et à la gouvernance économique et au système d’information afin de donner un nouveau souffle au secteur de l’industrie burkinabè.  Certaines ont connu une mise en œuvre, d’autres sont toujours en instance compte tenu du contexte sécuritaire et sanitaire du pays. A travers le thème : «mise en œuvre des recommandations issues du Symposium national sur l’industrie tenu en 2018 : état de mise en œuvre, bilan et perspectives pour une industrialisation réussie du Burkina Faso», cette rencontre bilan, devrait aboutir à l’identification des insuffisances et des obstacles. Afin de prendre de nouvelles orientations pour réussir la stratégie de relance de l’industrie burkinabè. Selon le MICA, Harouna Kaboré,  « le coronavirus nous a démontré que nous sommes fortement dépendants dans un certain nombre de secteurs où l’industrie pourrait apporter des réponses. La promotion des industries ainsi que leur accompagnement avec la norme, les certifications pour plus de compétitivité et la tenue régulière du dialogue Etat-secteur privé sont des défis qu’il faut relever pour permettre la prise en compte des différentes préoccupations ».

Les officiels à l’ouverture de la rencontre bilan du Symposium sur l’industrie tenu en 2018

Les industriels reconnaissants des actions de relance de leur secteur

« Le grand malade aux chevets duquel on s’était réuni, reprend de la vigueur. Le grand sinistre qui se profile à l’horizon s’est petit à petit éloigné et nous pouvons aujourd’hui regarder l’avenir économique du Burkina Faso avec un peu plus de sérénité», déclare le président du Groupement des professionnels de l’industrie (GPI), Mamady Sanoh. Il n’a pas manqué de relever certaines actions qui ont permis de sauver des entreprises emblématiques comme la SN-SOSUCO, la SN-CITEC, SAP Olympique, Mamady Sanoh. Avant de noter que d’autres secteurs dont les métaux, les cycles, les tabacs et les minoteries souffrent également de la fraude et de la contrebande. C’est pourquoi il a plaidé pour le contrôle strict des importations, l’utilisation de la facture normalisée, la préférence  locale dans les achats publics. Car le secteur a besoin de soutien surtout que la zone de libre échange continentale est entrée en vigueur le 1er janvier 2021. « La meilleure manière d’en tirer profit est de transformer localement l’essentiel de notre production agricole et de nos ressources naturelles.

Les participants ont été invités à des échanges francs et fructueux pour développer le secteur de l’industrie

C’est un challenge à relever pour éviter d’être un marché de consommation au profit des autres nations », a-t-il invité.

Témoignage de la Chambre de commerce et d’industrie

Pour le président de la délégation consulaire régional des Hauts-Bassins, Lassiné Diawara, représentant le président de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina : « Il y a eu des efforts dans le cadre de l’aménagement de nouvelles zones industrielles et des améliorations à celles existants, des reformes institutionnelles dans le nouveau code des investissements, le renforcement des réseaux de PME et la création de nouvelles industries dans le domaine de l’anacarde et de la cimenterie (à Bobo-Dioulasso). En plus des restrictions règlementaires à certaines importations frauduleuses ». Le MICA peut déjà compter sur la disponibilité et l’engagement  de la Chambre de commerce et d’industrie dans le cadre de la lutte contre la fraude  et la création d’une agence pour la gestion des zones industrielles pour améliorer la compétitivité des Burkinabè.

Harouna Kaboré, ministre de d’Industrie, du commerce et de l’artisanat

Pourquoi, le MCIA devient le MICA ?

« Il n’y a pas meilleure façon de montrer au secteur industriel que davantage le secteur est pris à bras le corps et que nous pouvons compter sur l’engagement  des plus hautes autorités à renforcer ce secteur prospère. A la faveur de la formation du nouveau gouvernement, la dénomination du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat s’intitule désormais ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat. La priorité est donnée à l’industrie pour opérer la transformation structurelle de notre économie, conformément aux orientations du Burkina Faso. Le MICA va mettre plus l’accent sur le secteur industriel afin de donner plus de valeur ajoutée à nos matières premières» explique Harouna Kaboré, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat.

Fatimata BELEM

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