Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a tenu une séance d’échanges avec les professionnels des médias de la ville de Bobo-Dioulasso. C’était sous la direction du président du CSC, Abdoulazize Bamogo, le 25 août 2023 à la délégation régionale de l’Ouest du CSC.
Face au péril qui menace notre pays, nous devons faire preuve de responsabilité dans le choix des mots quand nous nous exprimons dans l’espace public. Cette préoccupation s’adresse en premier lieu aux professionnels des médias au regard de la confiance dont ils jouissent du public burkinabè. Car les médias sont un couteau à double tranchant. En effet, bien utilisés, ils renforcent les liens au sein de la société et créent les conditions d’un vivre ensemble meilleur. Mais, mal utilisés, ils attisent les conflits et peuvent être la source de désastres sociaux.
Au regard de la grande fragilité de notre pays actuellement, s’exprimer à travers les médias avec responsabilité est un impératif. C’est dans cette optique que le CSC a organisé ce cadre d’échanges avec les responsables des médias de Bobo-Dioulasso. Selon Abdoulazize Bamogo, président du CSC, » Nous avons élaboré sept points d’attention destinés aux acteurs médiatiques pour une meilleure prise en compte de la responsabilité sociale des médias dans un contexte de crise sécuritaire, de tensions sociales et de transition politique ».
Le CSC invite les responsables des médias à contribuer au renforcement de l’unité de la nation, à la motivation des forces combattantes nationales, à la résilience du peuple burkinabè et à la mise en place des cadres formels de discussion et de validation des informations liées à la crise sécuritaire au sein de leurs rédactions respectives. En outre, il appelle les journalistes à éviter la publication des informations de nature à nuire à l’intérêt général, à toujours prendre en compte l’information officielle.
À cette occasion, Mountamou Kani, Directeur de publication du quotidien Bobolais L’Express du Faso, a été fait ambassadeur du CSC pour une régulation participative à Bobo-Dioulasso. A cet effet, le président de l’institution lui a confié deux missions essentielles. En premier, l’ambassadeur doit travailler à promouvoir les dix conseils du CSC au profit des citoyens burkinabè. En second lieu, œuvrer à ce que les populations fassent recours au CSC en cas de problème avec les médias/ journalistes au lieu de s’en prendre à ces derniers.
Le désormais ambassadeur du CSC, Mountamou Kani, dit être honoré de recevoir ce titre. Mais, il dit placer sa confiance à l’ensemble des responsables des médias et journalistes à Bobo pour relever les défis qui l’attendent. Il dit être disponible à accompagner le CSC dans le cadre des charges qui lui sont confiées.
Ben Alassane DAO