Ressources en eau : La survie du Kou, une préoccupation pour les acteurs

Une Assemblée générale a réuni vendredi 7 août dernier, le Comité local de l’eau du sous bassin du Kou (CLE-KOU) au gouvernorat de Bobo-Dioulasso. La réunion a permis de faire un bilan moral et financier des trois années écoulées et présenter un programme d’actions de l’année 2020.

Chefs de villages, CVD et autres notabilités se sont montrées avertis de la question des ressources en eau du sous bassin du Kou

Les participants à cette AG sont des représentants de localités riveraines et de structures concernées par la question à travers le Comité local de l’eau (CLE-KOU). Trois exposés ont précédé les échanges autours des diverses questions et préoccupations soulevées par les participants. Ces échanges ont mis l’accent entre autres, sur la nécessaire implication des populations à la base dans les activités et travaux sur les berges. Certaines solutions ont d’ailleurs été présentées comme à portée de main si on y met du pragmatisme: résoudre les questions complexes en impliquant tous les acteurs pris comme participants à la chaine des solutions, et non comme étant des sources de problèmes par l’impact négatif de leurs activités professionnelles sur les sources d’eau, au-delà du fait que le pollueur doit être payeur!

Le procès-verbal de la dernière Assemblée générale du CLE-KOU tenue le 28 décembre 2017 a permis de faire un flash back sur les actions passées et d’exposer les difficultés rencontrées. Depuis lors, la tenue régulière jusqu’à ce jour a souffert d’un manque d’apport financier conséquent. Selon une présentation faite sur le sujet, sur une superficie de 1.823 km², la population bobolaise qui sera concernée par les ressources en eau du Kou à l’horizon 2025, est estimée à 1.000.000 habitants. D’autres chiffres font état d’aménagements hydro-agricoles de 3.200 ha, un périmètre rizicole de 1.200 ha et plusieurs aquifères productifs aux sources de Nasso/Guinguette (1,7 m3/s).

Le Comité local de l’eau du Kou (CLE-Kou) a été créé en 2015 avec une Assemblée générale de 90 membres, un bureau 11 membres et une Commission de programmation, d’animation et de suivi de 08 membres. La commission de contrôle du CLE se compose de 3 membres et sa commission de règlement de conflits de 03 membres. Le budget prévisionnel 2018 du CLE-Kou était de 339 870 000 FCFA, selon le budget triennale 2017-2019. Le financement acquis s’élevait à 13 475 000FCFA sur un montant de 19 250 000FCFA alloué pour les activités, soit 70 % des 19 250 000FCFA) du budget alloué sous financement PAGIRE. Ce montant a permis d’atteindre certains résultats sur quatre années de fonctionnement. En conclusion, pour l’année 2018, le bilan moral et financier a été jugé satisfaisant. « Le financement acquis s’élevait à 13 475 000FCFA sur un montant de 19 250 000FCFA alloué par l’AEM pour les activités. Sur 07 groupes d’activités, 04 domaines ont connus totalement des réalisations. Le montant dépensé est de 11 530 000  FCFA sur les 13 475 000FCFA virés, soit un taux de réalisation financier de 85,57 %. Pour des raisons de délais et de calendrier, la deuxième tranche n’a pas connu de déblocage. L’une des activités importantes qui est la tenue de l’Assemblée générale de 2018 n’a pas pu être exécutée.

Pour l’année 2019, le CLE-Kou engagé et volontaire, a été limité dans ses actions par manque de moyens financiers. Et pourtant, les menaces qui pèsent sur la rivière Kou s’accentuent. Au regard des difficultés existences et pour la survie du Kou, tous sont invités à un changement de comportement et à une véritable collaboration pour protéger cette ressource très importante au niveau de notre région».

Sibiri Sanou