L’Organisation pour le renforcement des capacités et développement (ORCADE) organise des conférences publiques du 16 au 19 février 2021 à Ouagadougou dans l’optique de présenter les différents rapports d’étude sur le secteur minier.
La contribution de l’exploitation des gisements miniers a atteint 275,825 milliards de francs CFA soit près de 16,25% des recettes propres de l’État. Faisant de l’or le 1er produit d’exportation du Burkina Faso en 2019. L’ONG ORCADE a mené des études sur le secteur dans le but de produire des documents d’information et d’analyse. Pour renforcer les connaissances des organisations de la société civile, des élus locaux et des populations de base selon Jonas Hien, secrétaire exécutif d’ORCADE. C’est un total de 5 rapports sur le secteur des mines que ORCADE met à la disposition des Burkinabè. Il s’agit de rapports sur les mécanismes de collecte des revenus miniers ; le mécanisme de gestion des revenus miniers ; les normes et bonnes pratiques d’encadrement et de gestion des revenus miniers et identification des indices de mauvaise gestion des revenus miniers ; le fonds de financement de la recherche géologique et minière et de soutien à la formation sur les sciences de la terre ; le fonds de réhabilitation et de fermeture des mines. D’une manière générale, le constat fait est la mauvaise gouvernance du secteur, le manque de statistiques fiables ainsi que le faible suivi du domaine selon les propos de Jonas Hien. Pour lui, ce sont les sociétés minières qui contrôlent l’or du pays au détriment des citoyens. Par ailleurs, pour le secrétaire exécutif de ORCADE, les structures en charge de la collecte de données ne disposent pas d’assez de ressources humaines et techniques pour faire le travail. Cependant, des bonnes pratiques sont à saluer notamment l’augmentation du nombre de bourses attribuées par le FONER au profil des étudiants.
Awa Cécile BANGARE