Ouagadougou abrite du 14 au 16 octobre 2020, la conférence régionale du comité interparlementaire (CIP) G5 Sahel. L’ouverture officielle a été présidée par le président de l’Assemblée nationale burkinabè, Alassane Bala Sakandé en présence de son homologue du Niger, Tinni Ousseini.
«Nous voici enfin réunis pour franchir un nouveau palier de notre engagement commun à jouer notre partition en tant que parlementaires dans la création des conditions d’une gouvernance vertueuse au sein de l’espace G5-Sahel et dans le renforcement de l’appropriation locale des initiatives de paix et de développement » a noté Alassane Bala Sakandé, président en exercice du comité interparlementaire G5-Sahel (CIP/G5-SAHEL). La conférence régionale du CIP/G5-Sahel de Ouagadougou vise à engager la réflexion sur la partition à jouer par les populations et leurs représentants que sont les parlementaires dans le contexte de lutte contre l’insécurité générée par l’extrémisme violent en expansion dans la zone Sahélo-saharienne. «Contrôle parlementaire de la gouvernance du secteur de la Sécurité dans les pays du G5 Sahel ». Tel est le thème de cette conférence régionale. Son choix, selon le président en exercice du CIP-G5/SAHEL, «procède de la nécessité de pousser la réflexion sur nos instruments et approches respectives. Mais, il s’agit surtout de nous mettre régulièrement à niveau et d’harmoniser nos points de vues et d’actions dans la conduite de la mission commune que nous nous sommes assignée pour notre espace commun ». Les 5 millions de Km2 que représente cet espace et ses 80 millions d’habitants, ne sont pas seulement unis par le climat semi-aride et chaud caractéristique du Sahel. Pour Bala Sakandé, ils sont aussi liés par un même climat sécuritaire pour lequel nous devons nous donner les véritables moyens d’action pour sa restauration et sa préservation. Et le Parlement doit désormais affirmer sa mission en instituant et en pérennisant une culture du contrôle démocratique en matière de sécurité. Car, selon lui, gouvernance sécuritaire pour une sécurité par tous et pour tous, passe par l’implication des représentants les plus proches des citoyens que sont les parlementaires. Il a souhaité donc l’implication et la participation sans réserve de tous les délégués, « afin qu’au sortir des travaux, nous ayons dégagé les pistes sérieuses qui nous permettront de mieux assurer notre mission à travers une gouvernance sécuritaire dans l’espace G5 Sahel ».
Jules TIENDREBEOGO