Sécurité routière : Aucune séance de sensibilisation n’est de trop

La 7e édition de la Semaine nationale de la sécurité routière se tient à Bobo-Dioulasso du 7 au 13 août 2023. A l’occasion, plusieurs activités sont au programme comme des séances de sensibilisation sur la sécurité routière, des actions de contrôles routiers sur le non port du casque et de la ceinture de sécurité, l’utilisation du téléphone en circulation et l’excès de vitesse. C’est bien tout cela, car aucune séance de sensibilisation n’est de trop. Au fur et à mesure, nous faisons face à trop de cas d’incivisme en circulation. Inutile de préciser que c’est un acte aggravant le risque d’accident. Dans cette dynamique, l’usager de la route imprudent met non seulement sa vie en danger, mais aussi celle des autres. Ceux qui sont tristement célèbres dans cette pratique sont surtout les cascadeurs sur la voie publique qui, apparemment, ont une confiance aveugle en leur engin, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’il n’est pas si fiable que cela. Une panne mécanique est si vite arrivée. A côté de cela, on a en effet les excès de vitesse, la manipulation des téléphones portables en circulation et le non port de casque. C’est sur ce dernier que porte le thème de la présente édition de la Semaine de la sécurité routière qui est : « Mon casque, mon compagnon de route ». Force est de constater que le casque est un élément très négligé par les utilisateurs de deux roues au Burkina. Plusieurs raisons sont évoquées pour le rejeter. D’aucuns disent qu’ils ont du mal à respirer quand ils portent le casque, d’autres cependant parlent de la réduction de leur champ de vision. En tout état de cause, ils ne veulent pas en porter. Pourtant, c’est un élément qui peut concrètement éviter des traumatismes crâniens en cas d’accident de circulation. Il faut que les mentalités changent et cela passe inéluctablement par la sensibilisation. Hormis tout cela, il convient de faire réviser régulièrement son moyen de déplacement que ce soit deux ou quatre roues. A ce propos, on regarde du coin de l’œil les propriétaires des gros porteurs qui sont à l’origine d’accidents graves, souvent mortels, dus très souvent à une défaillance technique, et qui n’ont parfois pas de visite technique à jour. Il faut surtout être tolérant en circulation. Car le nombre des accidents est non négligeable. Le Burkina Faso a en effet enregistré 1 150 décès et 15 384 blessés dans 26 686 cas d’accidents recensés en 2022, selon des chiffres du gouvernement, révèle le site agenceecofin. Selon ce même site, en 2020, les 20 871 accidents signalés ont tué 1 060 personnes et blessés 13 763 autres. En 2021, il y a eu 950 décès pour 18 500 cas d’accidents enregistrés de janvier à fin novembre. Les principales causes selon les experts, sont entre autres l’excès de vitesse, la conduite en état d’ébriété, l’imprudence, le non-respect du code de la route, etc. Selon des données officielles, 77,9% des accidents de la route au Burkina sont dus au facteur humain, alors que 13,8% des cas sont imputables à des défauts mécaniques des véhicules et 2,1% à l’état de la route.

Abdoul-Karim Etienne SANON