A quelques jours de l’ouverture de la Semaine nationale de la culture, les troupes de Dédougou qui vont représenter la Boucle du Mouhoun sont à pied d’œuvre. Les répétitions se poursuivent malgré quelques difficultés.
La Boucle du Mouhoun, région regorgeant d’énormes potentialités culturelles sera représentée à la 20ème édition de la Semaine nationale de la culture. En dehors de la province des Banwa, les cinq autres provinces représenteront la région notamment dans les catégories vedette de la chanson traditionnelle, musique traditionnelle instrumentale danse traditionnelle et ballet. En plus, on note d’autres catégories comme le tir à l’arc, l’art culinaire et le sport traditionnel.
Le contexte sécuritaire que connait la région ainsi que le report n’as pas facilité la préparation de certaines troupes. D’autres ont même abandonnés. A Dédougou, à quelques jours de la biennale, la troupe Badeya retenue pour la finale dans la catégorie musique traditionnelle instrumentale fait ces dernières séances de répétition. «A notre niveau ici en tout cas on se prépare à notre manière », nous confie le responsable de la troupe, Samou Dembélé.
Cependant, la troupe fait face à des difficultés dans les préparatifs à savoir le manque de lieu adéquat pour les séances de répétitions. En plus, le responsable évoque la question des tenues pour la compétition et des costumes d’animation.
«On avait déjà préparé cela en 2019, mais comme ça n’avait pas eu lieu on ne pouvait pas garder les costumes », a-t-il expliqué. A cela s’ajoute l’état des instruments. En dépit de ces difficultés, la troupe Badeya entend se donner les moyens pour relever les défis à la SNC 2023. Mais elle compte sur les personnes de bonnes volontés pour les accompagner afin qu’elle revienne de la SNC avec un trophée.
« On n’a pas de soutien, on se débrouille avec les moyens de bords »
La troupe de danse traditionnelle Yoropo composée de jeune de 13 à 16 ans, s’active également pour représenter la région dans la catégorie danse traditionnelle pool jeunes. «Ici, les choses évoluent de façon positive surtout au niveau technique. Mais, l’avantage est que les enfants maitrisent les pas de danse», nous confie Salif Koeta l’un des formateurs.
Mais, le manque de soutien et le fait que les membres de la troupe sont des élèves sont les difficultés majeures. «On n’a pas de soutien, on se débrouille avec les moyens de bords », confie également Élisabeth Open/ Kondé la responsable de la troupe. Conscient des difficultés que rencontre les acteurs, le directeur régional en charge de la culture Gnami Jean-Baptiste Dakuyo conseille d’aller vers les personnes de bonne volonté afin qu’elles puissent les accompagner pour réussir leur participation à la SNC. «Nous félicitons les acteurs pour leurs résiliences au regard du contexte qui prévaut dans la région. Et nous les encourageons pour qu’à la fin de la compétition ils puissent revenir avec des trophées », a-t-il laissé entendre. En rappel, la 20ème édition de la semaine nationale de la culture s’ouvre le 29 avril au 6 mai sous le thème : « Diversité culturelle, ferment de l’unité nationale »
Arnaud Lassina LOUGUE/Correspondant