Start-ups du numérique dans le grand Ouest : Wûli va accompagner les projets innovants

La ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes, Hadja Fatoumata Ouattara/Sanon a procédé lundi 26 octobre 2020 au lancement officiel du projet d’appui aux start ups du numérique  à Bobo-Dioulasso dans le cadre du projet e-Burkina. L’objectif est de stimuler l’auto emploi des jeunes et accompagner les porteurs de projets innovants dans le domaine du numérique à les concrétiser en start up ayant un potentiel de développement.

Lancement officiel du projet d’appui aux start- ups du numérique à Bobo-Dioulasso

C’est parti pour la promotion des compétences locales et l’esprit d’entreprise dans l’économie numérique dans le grand-Ouest. Et pour cause ! « Wûli », le programme d’appui aux start- ups a officiellement été lancé à Bobo-Dioulasso. C’est l’incubateur numérique Sira labs implanté dans la capitale économique, qui a été recruté pour écouter, accompagner et développer les start- ups dans  le grand Ouest du Burkina Faso à travers son programme ‘’Wuli’’. Selon le Directeur général de l’incubateur Sira labs, Djongo Bathily « ‘’ Wûli  signifie  ‘’lève-toi’’ en langue dioula. C’est également le diminutif d’un projet  qui s’appelle ‘’ wuli ka sira ta’’ parce qu’aujourd’hui on a d’une jeunesse dynamique, mais qui a besoin d’accompagnement». La Banque mondiale, selon la Représentante résidente Mme Maïmouna Mbow Fam, appuie le Burkina Faso à hauteur de 20 000 000 dollars dans des projets dont le développement d’e-Burkina. Elle a émis le vœu de voir Bobo-Dioulasso devenir un pôle de croissance du service  numérique. Cela pour soutenir le secteur agricole et stimuler le secteur privé de façon général. « Après Bobo-Dioulasso, cette expérience pourrait s’étendre à d’autres régions du Burkina en fonction de l’évolution de l’écosystème internet », a-t-elle ajouté. La ministre Hadja Fatoumata Ouattara/Sanon réaffirme l’engagement du gouvernement à poursuivre la transformation économique des régions du Burkina grâce à l’apport du numérique.

La Représentante résidente de la Banque mondiale, Mme Maïmouna Mbow a livré son discours par visioconférence

Le projet e-Burkina s’inscrit dans la stratégie de digitalisation du Burkina initiée par le gouvernement. Selon Hadja Fatoumata Ouattara /Sanon, «l’objectif est de faire en sorte qu’une masse critique de Burkinabè arrive à créer des applications, des e- services pour mettre à la disposition de l’administration, du monde rural, du secteur informel et à la consommation de tous les jours. Nous pouvons avoir des réseaux sociaux développés par des jeunes burkinabè». C’est pourquoi, elle a rassuré que « Sira labs bénéficiera de 275 000 000 FCFA pour conduire le processus dans le grand Ouest. Après 24 mois de mise en œuvre, les impacts attendus du projet wuli sont  :  l’incubation d’au moins 10 projets  dont 1/3 des projets incubés au profit de l’agriculture, de la zone rurale, le montage d’au moins 40 % des projets par les femmes, la formation d’au moins 1000 jeunes dont une part importante de jeunes filles dans le domaine du numérique».

Le chantier de Sira labs

S’engageant à relever les défis assignés à l’incubateur  numérique Sira labs, le DG Djongo Bathily explique que : «le programme ‘Wûli  va concerner les fonctionnaires, les professionnels des différents secteurs d’activités, (…) en plus des jeunes start- upeurs. Parce qu’on a 150 personnes à former dans le domaine du numérique, en administration, en entrepreneuriat, 100 développeurs web mobiles.  Le programme va également permettre d’incuber 20 projets start- ups sur un an. Et nous installerons deux incubateurs à l’Institut national des Sciences de la Santé de Bobo-Dioulasso basés sur la technologie e-santé et à l’Institut du développement rural focalisé sur l’agriculture ».

Saisissant l’occasion de cette cérémonie, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou, représenté par Hadja Mariam Sidibé, salue l’initiative du projet. Aussi, a-t-il affirmé son engagement à accompagner Sira labs dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet.

Fatimata BELEM

Ben Alassane DAO