La Directrice régionale de la RTB2 Hauts-Bassins, Touobom Evelyne Dabiré nous a reçus dans son bureau mardi 23 février 2021. Pour parler de la célébration des 10 ans d’existence de la RTB2 Hauts-Bassins, du jeudi 25 février au dimanche 28 février 2021. Lisez !
Quel est l’objectif de l’implantation de la RTB2 ?
L’objectif de cette implantation est de rapprocher la télé des populations de la région. En étant ici proche de la population, nous prenons en compte les envies et les souhaits des populations locales et nous orientons nos émissions par rapport à leurs soucis. Depuis mon installation en 2019, nous avons fait la relecture de nos programmes à la télé et à la radio afin de les réadapter au désir de la population.
Quel bilan des 10 ans de la RTB2 et quelles perspectives ?
Après 10 ans, nous avons trouvé bon de faire une halte pour faire le point. C’est pourquoi nous avons choisi comme thème « la RTB2 au service du développement local : bilan et perspectives ». Nous allons faire le bilan des 10 années passées, voir les difficultés et défis qu’on a pu surmonter. Parallèlement nous allons nous projeter dans l’avenir en identifiant les alternatives et les perspectives. En termes de perspectives, nous voulons voir au-delà des programmes qui ont été relus il y a 2 ans, ce que nous pouvons faire pour rafraichir les programmes. Pour prendre en compte ce que les populations ont eu à nous dire. Elles nous ont fait part de leurs « joies et peines », de leur désir de voire certaines émissions dans les langues nationales. Nous allons toujours travailler dans ce sens, et construire des émissions qui pourraient apporter quelque chose de plus à la population.
Quels sont les attentes de la population vis-à-vis de la RTB2 ?
Nous sommes une chaîne de proximité. Donc notre programme ce fait à 60% en langues nationales et 40% en français. Il y a des domaines que nous aurions voulu depuis longtemps aborder en termes d’émissions, mais que nous n’avons pas pu par manque de moyen. Mais Dieu merci ! Grâce à l’accompagnement de la hiérarchie, il y a des aspects qu’on va prendre en compte, surtout au niveau juridique et de la santé. Il y a déjà des émissions sur ce volet que nous allons renforcer. Nous sommes déjà sortis sur le terrain pour aller vers les populations pour demander leurs attentes. En fonction de leurs attentes, nous allons voir ce que nous pouvons faire.
Avez-vous des partenaires financiers pour les 10 ans d’anniversaire ?
Nous avons officiellement beaucoup de partenaires et des promesses. Mais on n’a pas encore vu venir la pluie. Nous avons des partenaires traditionnels avec lesquels nous travaillons, comme la Sofitex, la SN-Citec, la Chambre de Commerce et d’Industrie et des partenaires techniques aussi qui nous ont appuyé de par le passé dans différents domaines. On nous promet et on espère qu’on aura une réponse positive. C’est en cela que nous avons organisé la nuit des partenaires pour dire merci à ceux qui nous ont accompagnés.
Comment va se passer la journée des communautés ?
La journée des communautés est une émission radio pour mettre en lumière une communauté donnée. Mais comme nous sommes à Bobo-Dioulasso, nous avons mis la lumière aux Bobos et aux Peulhs qui auront un stand pour exposer leurs valeurs culturelles et les mets culinaires. En plus de cela, nous avons invité des structures estudiantines qui enseignent la communication afin qu’elles participent aux journées portes-ouvertes télé. C’est pour donner la possibilité aux futurs journalistes et communicateurs de passer et de voir à quoi peut représenter un plateau télé. Après la visite des locaux de la RTB par les autorités, nous allons également permettre à la population de visiter aussi, tout en respectant les mesures d’hygiènes et les gestes-barrières.
Qu’attendez-vous de l’Etat ?
Pour moi, l’Etat doit jouer son rôle. La télé d’Etat a besoin d’être accompagnée, ce ne sont pas les reportages qui font rentrer de l’argent à la RTB. Et si l’Etat joue pleinement son rôle en utilisant la RTB comme son premier communicateur, il doit nous appuyer matériellement (des caméras, des tables de montage…). La télé doit faire rêver mais nous n’arrivons pas à le faire, parce que nos moyens sont limités.
Entretien réalisé par :
Casimir Seyram KAVEGUE