Tribune de la femme : À 26 ans, Viviane Gouba est promotrice de deux entreprises

Créer sa propre entreprise était un rêve pour Viviane Gouba. À 26 ans, la jeune dame est responsable d’un cabinet conseil « Femme TIC Consulting », gérante du service traiteur « GouviFood » et promotrice de la Nuit de la promotion de la petite entreprise et de l’innovation (NUPENI). Invitée de notre rubrique de la semaine, elle nous raconte son parcours !!!

La NUPENI, c’est une idée, que nous avons mise en place pour faire la promotion des jeunes entreprises

Titulaire d’un DEUG 2 en études anglophones à l’Université de Ouagadougou (UO) et d’une licence en communication au département de communication et journalisme, toujours à l’UO, Viviane Gouba a décidé de voler de ses propres ailes. Ainsi, en 2018, la jeune dame crée son cabinet conseil en communication numérique, production audiovisuelle, dénommé «Femme TIC Consulting». Pour la petite histoire, elle nous confie : «Femme TIC Consulting est le processus d’évolution de mon blog Femme TIC qui, au départ, était né pour faire la promotion et la valorisation des femmes qui sont dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Etant donné qu’on arrivait pas à toucher tout le monde avec le blog, on a un peu mis de côté le blog et l’on l’a poussé à cabinet, c’est dire qu’au-delà du virtuel, Femme TIC est physique et s’est transformé en entreprise pour non seulement faire la promotion, mais aussi offrir les services en terme de TIC comme l’éducation aux medias, les formations en utilisation des réseaux sociaux. Nous faisons dans le conseil, appui». En plus de ce cabinet de conseil, Viviane Gouba est egalement la promotrice de la Nuit de la promotion de la petite entreprise et de l’innovation (NUPENI), dont la 1ère édition a eu lieu en 2019 sous le thème «mortalité des petites entreprises, quelles stratégie adoptée». En initiant ces journées qui se veulent annuelles, la jeune dame ambitionne, durant trois jours à travers des panels, des formations, des expositions, encadrer les jeunes entreprises pour que dans 5 ans, elles ne soient pas toujours petites entreprises. «Cette idée est venue d’un constat selon lequel nous traversons une décennie pendant laquelle on encourage beaucoup les jeunes à aller vers l’entreprenariat qui serait l’une des meilleures solutions contre le chômage qui frappe beaucoup la jeunesse burkinabè, la jeunesse de la sous-région. Cependant, ce n’est pas que les jeunes n’ont pas d’idées ni l’envie, ce n’est pas qu’ils ne s’y lancent pas. Le problème est qu’ils ne vont pas loin. Il y a beaucoup d’entreprises qui se créent, les jeunes entreprennent mais ils se retrouvent la plupart au point zéro quelques années plu tard. Alors, Il faut faire voir, valoriser, faire la promotion de ces jeunes entreprises pour que chacune puisse se faire une place dans son domaine», a-t-elle laissé entendre.

Des difficultés à surmonter

En plus de ses entreprises, la jeune dame est passionnée de cuisine. Pour faire bénéficier de ses talents culinaires, elle a ouvert en en 2019 «GouviFood» qui est un service traiteur innovant, dans lequel l’accent est mis sur les aliments, les plats et les mets locaux. Comme toute entreprise, les difficultés ne manquent pas. En plus des problèmes financiers pour l’organisation de la NUPENI, Viviane Gouba relève le besoin de matériel comme principale difficulté au niveau de son cabinet. Elle  explique : «Nous nous sommes lancés dans un domaine du numérique. Vous savez que le numérique, avec l’avancée de la technologie, est un domaine qui s’améliore du jour au lendemain. Et nous sommes obligés de nous mettre à jour, de jour en jour, des nouvelles technologies, des matériels et systèmes d’information. Tout cela demande beaucoup de moyens». Malgré ces difficultés, Viviane Gouba n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Pour cela, elle promet une innovation majeure pour la prochaine édition de la NUPENI, qu’elle s’abstient de dévoiler pour le moment. Elle invite surtout les femmes à ne pas se laisser décourager par les difficultés rencontrées dans l’entreprenariat. Elle les encourage à s’y lancer, à ne pas hésiter. Pour elle, «de nos jours, il y a beaucoup d’opportunités, de soutien envers la gente féminine qui se dirige vers l’entreprenariat. Qu’elles aillent à l’information, qu’elles tapent aux bonnes portes et elles s’ouvriront. Pour celles qui n’ont pas pensé à ça, tout le monde n’est pas fait pour l’entreprenariat. Toutefois, c’est toujours bon de chercher quoi faire pour avoir son propre argent».

Aïcha TRAORE