Trop de merde dans ce Burkina Faso de Roch

Les chauffeurs routiers ont menti qu’ils avaient levé leur mot d’ordre de grève. C’est à partir de samedi que les Burkinabè s’en sont rendu compte. Car des produits comme l’essence avaient commencé à manquer. Le lendemain dimanche c’était pire. Pas d’essence dans plusieurs stations d’essence dans les principales villes que sont Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Il faut saluer au passage le bon sens des vendeurs en détail qui n’ont pas (en tout dans certains secteurs de Bobo-Dioulasso) procédé comme d’habitude à des augmentations de prix. Comme si cela ne leur suffisait pas, ils ont (certains de ces chauffeurs) procédé à des blocages de voies de sorties. Ce qui, en plus des désagréments liés au manque de carburant, occasionné d’autres désagréments dont on pouvait se passer.

Si les chauffeurs ont décrété leur grève, ce ne fut pas le cas de certaines banques, dont la Société générale de banque dont les Guichets automatiques étaient inopérants pendant une bonne partie de la journée. Quant aux réseaux de téléphonie mobile, il est connu de tous, qu’ils ne sont jamais au rendez-vous de la qualité. Ce week-end ils n’ont pas oublié de respecter la tradition. Si bien que les Burkinabè ont eu un weekend bien plein.

C’est à se demander ce que veulent certaines personnes pour leur pays. Si ce n’est de la merde, ça y ressemble comme deux gouttes d’eau. On a l’impression que certains profitent de la trop grande gentillesse de Roch pour semer toute cette pagaille dont le Burkina Faso n’a pas du tout besoin. De son côté, même si le président veut être réélu, et ses partisans rester ainsi au pouvoir, ils ne doivent pas perdre de vue que lorsqu’on laisse s’installer la chienlit. Car après les élections, il va falloir diriger le pays. Ce n’est pas en ce moment qu’on va chercher à mettre de l’ordre. Car ce sera tard.

C’est pourquoi, autant on veut être réélu, autant ont doit continuer à diriger le pays comme si on n’est pas candidat. Parce que, même si on n’est pas élu, on ne sera pas heureux d’avoir laissé un pays ingérable. Où chacun fait ce qu’il veut quand il veut. Le Burkinabè, telle qu’il est, croit que quelqu’un viendra un jour d’ailleurs avec des milliards pour développer le pays et le rendre prospère. Jamais cela n’est arrivé dans le monde. Et même si ça devait être le cas, c’est de l’argent que nous rembourserons jusqu’au centime.

La pagaille à laquelle nous avons assisté depuis le début du mandat de Roch Marc Christian Kaboré doit prendre fin.

Tous les candidats à la présidentielle doivent prendre l’engagement d’y mettre fin. Car, elle constitue un véritable frein au progrès de ce pays. De vendredi à dimanche, ce sont de nombreux commerçants, services et institutions qui n’ont pas été livrés du fait d’une grève insensé. Ce sont des personnes qui ont été mises en chômage forcé, des personnes qui n’ont pas pu faire un déplacement utile parce que des chauffeurs sont allés en grève. Pour des raisons qu’eux-mêmes ne maîtrisent pas suffisamment. On ne peut pas développer un pays avec un tel esprit.

Denis Dafranius SANOU

 

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