Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso, dispose d’un marché dédié aux fruits et légumes. Nous y avons fait un tour ce 19 avril 2023 en cette période de mangues.
Comme à l’accoutumée, en cette période de l’année, le commerce des mangues domine aux abords du marché de fruits et légumes. Ces mangues en provenance de divers horizons comme « Koloko, Sifarasso, Kouroukan et la plupart de Orodara », y sont vendues. Parmi les vendeurs, on trouve Lamine Drabo, qui, lui, affirme avoir commencé ce job depuis 1992 mais en tant que simple ouvrier. « Au début, j’étais un cariste et par la suite j’ai commencé petit à petit à vendre».
Ce père de famille, assure que cette activité est très rentable à de nombreux acteurs. «Ce seul camion nourrit beaucoup de personnes tels que : le paysan, les caristes, le chauffeur,… », affirme-t-il. Toujours selon ses dires, les bénéfices de cette activité sont énormes et lui permet de subvenir aux besoins de sa famille. « C’est grâce à ce commerce que j’arrive à assurer la sécurité alimentaire et à pourvoir à bien d’autres besoins familiale » soutient-il. A l’écouter, le prix du carton de mangues varie entre cinq mille et six mille selon la variété, la qualité et les périodes. A l’instar des autres activités, le commerce des mangues est confronté à de nombreuses difficultés qu’il convient d’évoquer. « L’insécurité fait qu’on n’arrive pas à livrer nos produits à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. C’est le cas de Dori et de Niamey».
De même, il nous confie qu’il a souvent du mal à évacuer ces produits en raison de la situation sécuritaire. «Nous avons la mévente actuellement car les convois qui avaient des destinations bien précis, avec l’insécurité sont contraints de les évacuer dans d’autres localités», déplore Lamine Drabo. Tout en précisant qu’il y a plusieurs variétés de mangues qui sont sur le marché, Boukary un autre vendeur, ajoute que ces mangues une fois sur le site se gâte souvent par faute de clients. Et le chauffeur d’un des camions chargés du transport de mangues de nous faire part des difficultés liés aux trajets en ces termes : « Il peut arriver que le véhicule soit en panne ou s’embourbe dans certains champs et ou manque de gasoil ».
Norrockom Edwige KAM
Rufin Allakagni Oula BARO/Stagiaires