Vérité relative : Frontières ouvertes aux uns et fermées aux autres

On en parle peu. Pourtant beaucoup de familles vivent dans la précarité à cause d’elle. Elle, c’est la décision qui ferme les frontières entre les pays de la sous-région, voire au-delà. Depuis que les chefs d’Etat ont décidé de fermer les frontières terrestres entre leurs pays respectifs, de nombreux citoyens ont été réduits au chômage. Imaginez les conséquences d’une telle décision ! Entre-temps, une rumeur donnait de probables dates pour la réouverture des frontières. Malheureusement, la rumeur est restée en état. Elle n’est jamais devenue une vérité. Malgré la durée de cette décision qui ferme les frontières, les décideurs semblent indifférents aux conséquences qui en découlent. Les populations qui n’en peuvent plus, contournent tant bien que mal la décision par des chemins détournés, pour ne pas mourir de faim.

Si les présidents Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Macky Sall du Sénégal, Roch Kaboré du Burkina, Faure Eyadema du Togo, N’Daw Bah du Mali… peuvent aller et revenir facilement entre les pays de la sous-région et ceux d’ailleurs, cela est impossible pour leurs gouvernés de le faire. Les gouvernants ont fermé les frontières à cause de la maladie à Coronavirus. Malgré des conséquences visibles d’une telle décision et l’interpellation des populations, les frontières demeurent fermées. Les voyages vers les autres pays sont autorisés entre ceux qui sont au sommet des Etats. Pendant ce temps, les populations à la base vivent les conséquences de la fermeture. Quelles peuvent être les raisons d’une telle décision ? Si la covid-19 est la raison du silence des autorités, c’est qu’il y a problème !

En effet, les grandes foules mobilisées lors des campagnes électorales au Burkina, en Côte-d’Ivoire, en Guinée Conakry sont aux antipodes de cette décision. Quand on sait que l’éradication de la maladie n’est pas programmée pour une date donnée, on dirait sans se tromper qu’on ferme « inutilement les frontières ». Surtout que des citoyens traversent clandestinement les différentes frontières.

Vu ces cas de figures, les frontières doivent-elles toujours rester fermées ? Ne serait-il pas mieux de lever la mesure et aider les populations à vivre, voire à voyager avec la maladie ?  Ou bien la fermeture profite à ceux qui la maintiennent toujours ? Une chose est sûre, les populations souffrent énormément de la fermeture des frontières. De nombreuses familles souffrent le martyr pour pouvoir survivre. Car des activités rémunératrices ont pris fin  à cause de cette situation. C’est pourquoi, il est plus qu’urgent que les gouvernants mettent fin à la souffrance des populations qui n’a que trop durée. Nous osons croire que des actions concrètes pourraient venir des différentes présidences de la sous-région afin de redonner espoir aux populations. Un contrôle rigoureux au niveau des gares et au cours du voyage, sans oublier la sensibilisation, aideront plus les populations que de les abandonner dans la clandestinité qui n’obéit à aucune règle pour réduire la transmission de la Covid-19.

Souro DAO