La lutte contre les groupes armés terroristes enregistre des résultats incontestables. Ce qui est bon pour le moral et nourrit l’espoir de voir le bout du tunnel dans ce combat. Cependant, quelques attaques des forces du mal plus ou moins meurtrières, viennent rappeler que la guerre n’est pas encore gagnée.
La fin de semaine dernière n’a pas été de tout repos pour les forces combattantes. Ainsi avaient décidé les forces du mal qui ont intensifié les attaques terroristes, simultanément et dans plusieurs localités du pays. Notamment dans le Nord, le Centre-Nord, le Sahel et l’Est. Heureusement que les forces de défense et de sécurité et les Volontaires pour la défense de la patrie ont opposé la riposte qu’il fallait, en fonction de l’affront à eux fait par ces forcenés.
Ces attaques terroristes, dont certaines ont été qualifiées « d’envergure », viennent une fois de plus nous rappeler que le combat pour la reconquête de l’intégrité territoriale et la sécurisation de notre pays n’est pas encore gagné. Même si de nombreux efforts sont faits sur le terrain. L’indépendance et la souveraineté ont un prix à payer. Nous devons le payer. Le combat sera long. L’ennemi peut faire douter nos boys par moment. Mais, nous devons rester focus sur les objectifs que nous voulons atteindre pour notre pays et pour les générations futures.
En effet, au moment où les chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO se réunissaient à Abuja au Nigeria, ces « fous de la mort » ont choisi d’attaquer plusieurs positions de nos forces combattantes dans plusieurs localités. La coïncidence est tout de même assez troublante quand bien même il ne faut pas, nécessairement, lier les deux faits. Ce d’autant plus que les groupes armés terroristes ont toujours profité d’occasions pour mener leurs opérations.
Dans une autre lecture, ces attaques viennent aussi montrer aux yeux de l’opinion internationale, et surtout aux chefs d’Etat de la CECEAO, que si pendant longtemps celle-ci n’a pas véritablement joué son rôle d’assistance à des pays membres, il est temps de le faire. Car, elle ne peut avoir été créée pour les peuples et rester insensible alors que les mêmes peuples sont persécutés, pillés, tués ou chassés de chez eux.
Dans tous les cas, le Burkina Faso, de même que le Mali et le Niger, ont pris leurs responsabilités. En mutualisant leurs forces aux sein de l’Alliance des Etats du Sahel. Dont l’objectif premier est la lutte contre le terrorisme. Du reste, ces pays ont toujours soutenu l’engagement de leurs peuples respectifs à mener par eux-mêmes et pour eux-mêmes le combat contre toute adversité, d’où qu’elle vienne. La CEDEAO ne viendra alors qu’en appui. Mais pas en principal acteur. Encore faut-il que les Etats membres de l’AES acceptent sa main tendue.
Au Burkina Faso, en tout cas, les forces combattantes, terrestres et aériennes, font bien et proprement le boulot. Ce sont telles qui vont à l’offensive. Et même quand elles sont attaquées, elles ripostent vigoureusement et victorieusement. La pression est forte et permanente sur les groupes armés terroristes. La peur a donc changé de camp. Dans certains milieux, on n’hésite pas à dire que la fin de la guerre n’est plus pour longtemps. Tant mieux ! Qu’il en soit ainsi.
Séri Aymard BOGNINI