Maçonnerie, cordonnerie, soudure… : Des métiers qui intéressent de plus en plus les femmes

La mécanique, la soudure, la maçonnerie, la cordonnerie… voilà quelques métiers dits d’hommes, mais exercés par des femmes. Dans le secteur des hommes, les femmes mettent les pieds et entrent en compétition.

Nombreuses sont ces femmes qui maintenant s’intéressent aux métiers autrefois, réservés uniquement aux hommes. Après la réclamation de l’égalité du genre, elles s’adonnent à la pratique des professions d’hommes et essaient tant bien que mal de briser les préjugés. Elles évoluent pourtant très bien dans ces domaines, même si ce n’est pas toujours évident. Chantal Coulibaly est une jeune dame cordonnière au secteur 21 de Bobo et passionnée par son travail. Elle exerce sans le domaine depuis six ans. « C’est mon grand-père qui m’a appris la cordonnerie et je m’y suis attachée. Je ne suis pas du tout complexée, car je peux grâce à ce travail me prendre en charge. Les hommes m’encouragent beaucoup, mais les femmes ont tendance à me dire que ce n’est pas un bon travail. Je rencontre aussi des difficultés avec quelques clients. Mais peu importe, tant que tu aimes ton travail tu dois foncer. J’ai pour ambition de créer une grande entreprise et former d’autres jeunes filles. Donc, je sollicite l’aide de toutes les bonnes volontés et aussi des autorités de la ville ».

Si les femmes sont aujourd’hui engagées à se réaliser dans les milieux masculins, c’est surement pour des raisons précises, propres à elles. En effet, si pour certaines il s’agit d’une passion, pour d’autres il s’agit plutôt de prouver la capacité de la femme à faire autant que l’homme et à exceller dans la vie professionnelle masculine. Cathia Ido, 22 ans, évolue dans la mécanique automobile. Après une formation à Ouahigouya dans le domaine, elle commence un stage dans un garage au secteur 4 de Bobo en face de l’école Savanus ex école Nouvelle. Malgré les difficultés qu’elle dans les tâches qui demandent une certaine force, elle est déterminée à prouver à tous qu’elle peut y réussir. « J’encourage vraiment mes sœurs à s’y lancer. C’est un métier qui permet d’apprendre énormément, qui demande beaucoup concentration certes, mais qui rend la femme forte ». Face à tant de bravoure de la part de ces femmes, il revient aux autorités locales d’apporter le maximum de soutient à ces dames qui ont décidée de marquer la différence.

Selma Malicka DOUGOURI/ Stagiaire

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