Action gouvernementale, le temps de l’acclimatation

Après le séminaire gouvernemental et la feuille de route de chacun dans son ministère, les membres du gouvernement sont dans une sorte de période d’acclimatation. Notamment pour les nouveaux venus qui, après avoir été formés sur le fonctionnement d’un gouvernement, se donnent le temps de connaître les dossiers les plus importants et les plus urgents. C’est ainsi que la plupart des ministres procèdent par des rencontres avec leurs collaborateurs les plus directs, pendant que d’autres effectuent des visites terrain pour mieux connaître les projets et programmes en cours d’exécution. Si cela est tout à fait normal car pour mieux agir il est indispensable de connaître les dossiers, il faut cependant noter que l’administration étant une continuité, les choses devaient aller très vite. Autrement dit, le temps d’acclimatation ne doit pas être aussi long qu’on semble le constater.

Un poste de responsabilité ministérielle est politique. Mais, l’administration sur laquelle repose le ministre ne l’est pas en principe. C’est d’ailleurs pour cette raison que pendant la démission du gouvernement, ce sont les Secrétaires généraux des ministères qui assuraient les affaires courantes ; pour ne pas dire l’intérim. C’est dire que même si le ministre ne connaît pas assez bien un dossier, ce n’est pas le cas de l’administration qui l’entoure. C’est dire que les dossiers sont connus, les priorités aussi. D’ailleurs, chaque ministre appelé au gouvernement n’est pas très étranger dans le domaine dont il a la charge. En outre, le programme du président Roch Marc Christian Kaboré, pour l’exécution duquel ils ont été appelés au gouvernement connu.

Les chantiers en cours d’exécution sont également connus. Pour ceux qui ont démarré ou pour lesquels les premières pierres ont été posées, les populations attendent leur démarrage physique.

En clair, ce sont pas les visites et les rencontres qui intéressent les Burkinabé. Mais des actions concrètes sur le terrain. Si des projets sont en souffrance, il faut les redémarrer et les conduire à leur terme. S’il y a de nouveaux projets, qu’on les sorte et qu’on les exécute  rapidement. Car, cinq ans pour un mandat, ça passe très vite. Alors que le président aura besoin d’un bilan pour se justifier le fait d’avoir demandé aux Burkinabé de l’élire. Son parti et tous ceux qui l’accompagnent auront besoin de résultats concrets au cas où ils voudraient solliciter à nouveau le suffrage des Burkinabé.

Au cas rien de bons n’aura été fait, c’est l’opposition qui sera bien heureuse car elle aura des arguments solides pour dire aux Burkinabé de ne pas voter pour l’actuelle majorité. Mais, si toutes ces nombreuses visites de terrain ou à des groupes socioprofessionnels peuvent constituer la clé de réussite, tant mieux. Malheureusement au soir du bilan, les Burkinabè ne comptabiliseront pas ce qui s’apparente à de la promenade ou à de l’exhibitionnisme. Mais, ce qui aura été fait pour leur assurer la sécurité, la santé, l’accès à l’eau et à l’alimentation, à l’éducation, en somme le bien-être social et économique.

Dabaoué Audrianne KANI

 

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