Affaire Cabinet Cecrab : Des adeptes dénoncent une justice aux ordres

Des adeptes de Maître Roch Armel Bakyono, père fondateur du cabinet Cecrab avec à sa tête Diassebedi Yonli, étaient face à la presse le 12 juin 2021 à Ouagadougou pour donner suite à l’affaire Cabinet Cecrab et dénoncer une attitude à l’intérieur de la justice de nuire au propriétaire du cabinet.

 Selon Diassebedi Yonli, adepte de Roch Armel Bakyono du cabinet Cecrab,  l’appel de la décision qui condamnait maitre et le Cecrabien, Marius Kaboré à respectivement  6 mois ferme et 24 mois ferme de prison sur laquelle le juge de la Cour d’appel doit se fonder pour apprécier la qualification des faits et la motivation de la décision rendue n’est jusque-là pas rédigée par le juge dont la formation collégiale avait statué sur l’affaire.

Du coup le parquet de la Cour d’appel ne peut fixer une date pour la tenue de l’audience d’appel. Cette attitude selon lui, prouve qu’il y a à l’intérieur une volonté de nuire à la personne. «On se pose la question de savoir s’il n’y a pas d’autres citoyens aujourd’hui qui subissent le même sort à la Maison d’arrêt et de correction», s’interroge Diassebedi Yonli.

Revenant sur l’interpellation de Roch Bakyono, Diassebedi Yonli confie que le fondateur du cabinet Cecrab n’a pas été arrêté pour escroquerie mais plutôt pour le fait d’avoir appelé des adeptes à aller soutenir un des leurs qui avait été arrêté. « On a trouvé que c’était une entrave à une procédure judiciaire. On a encore estimé que c’était une diffamation », dit-il.

Il a également condamné le non aboutissement de la plupart des plaintes déposées contre leurs détracteurs. Il en déduit que tout porte à croire que l’indépendance de la justice, voulue par le peuple, se révèle être un couteau à double tranchant entre les mains d’un clan dans la machine judiciaire pour brimer certains citoyens dans leur droit à la croyance.

Pour lui, le magistrat, fonctionnaire de l’État, ne saurait faire de son statut un moyen de répression pour satisfaire les appétits rancuniers d’un groupe avec en leur sein un magistrat qui se serait rendu tout aussi coupable et en premier pour les mêmes faits pour lesquels on a condamné d’autres.

Rappelons que Roch Armel Bakyono a été libéré le 08juin dernier après avoir purgé sa peine. Et que le cabinet Cecrab selon le conférencier, est un mouvement spirituel né de la volonté de Roch Bakyono qui a reçu de Dieu le pouvoir de transmettre des secrets cachés à l’humanité. Son objectif est de rendre la liberté mentale aux peuples africains.

Aïcha TRAORE