La guérisseuse de Komsilga et ses huit co-prévenus ont comparu devant les juges du tribunal de grande instance Ouaga II pour la deuxième fois consécutive. A la demande des avocats des prévenus, le tribunal a décidé de renvoyer de façon ferme le dossier au 06 septembre. Mais en attendant la dame Adja reste en prison. Quoi qu’il en soit, à en croire la fermeté du président du tribunal, le dossier sera jugé et un verdict sera rendu.
Cette affaire qui devrait relever des procès quotidiens a constitué malheureusement un bras-de-fer entre l’exécutif et le judiciaire et de ce fait a défrayé la chronique. En effet, suite à l’intrusion de militaires dans l’enceinte du tribunal Ouaga II pour libérer la dame alors que le procureur avait déjà émis un mandat de dépôt contre elle, le syndicat des magistrats avait immédiatement fait un communiqué appelant ainsi l’ensemble des magistrats à suspendre toutes les activités judiciaires. Au constat, ce fut effectif pendant au moins une semaine. La guérisseuse sera désormais détenue à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) en attendant son jugement.
C’est après tout cela que le chef de l’État est sorti sur la même et avait tenu des propos qui, manifestement, étaient apparus offensant à l’endroit du Conseil supérieur de la magistrature qui n’avait pas manqué de réagir. Le 6 septembre prochain, comme ils l’ont exigé, la guérisseuse sera qu’on a tenté d’exfiltré du tribunal et qu’on a gardé à la Maison d’arrêt et de correction des armés sera face aux juges pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Désormais, son sort est entre les mains des magistrats qui doivent dire le droit, et rien que le droit.
La justice est un pouvoir indépendant des autres qui a pour rôle de faire appliquer les lois et les textes. Dans le cas précis de la guérisseuse de Komsilga, la justice sera donc appelée à appliquer la loi dans toute sa rigueur. Et c’est Adja, elle seule qui subira les conséquences de toute peine qui sera prononcée par tribunal.
Rappelons que le procureur reproche à la dame des faits de complicité de coups et blessures volontaires, de mise en danger de la vie d’autrui et séquestration. Ces faits ont été constatés dans une vidéo qui circulé sur les réseaux sociaux.
Pour ce qui est de la peine qu’elle peut encourir, l’article 328 du code pénal en vigueur au Burkina Faso dit : « Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux à trois ans et à l’amende de 600.000 F CFA à 1.500.000 F CFA, ou de l’une de ces peines seulement, tout coupable de blessures ou de coups ou d’autres violences ou voies de faits.
Ben Alassane DAO