Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo a dressé le point des actions menées dans l’amélioration du climat des affaires dans le secteur agricole. C’était lors d’un déjeuner de presse, le 26 octobre 2020 à Ouagadougou.
Les échanges entre le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo et les journalistes ont porté sur les réformes opérées en matière d’amélioration du climat des affaires dans le secteur agricole. Il s’agit notamment du Code des investissements agricoles, de l’assurance agricole, du Fonds de développement agricole, de l’agriculture contractuelle et des infrastructures post-récoltes. En matière du code des investissements, le ministère a piloté le processus d’élaboration d’un code des investissements agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique. Ce code adopté en mai 2018 va faciliter la formalisation et le suivi des entreprises agricoles. Et d’offrir aux promoteurs d’entreprises agricoles des moyens juridiques pour justifier leurs statuts auprès des services de la douane et des impôts pour bénéficier des avantages incitatifs. En matière d’assurance agricole, le gouvernement s’est engagé dans une vision globale de gestion des risques agricoles et alimentaires. Pour permettre de faire face aux effets néfastes des aléas climatiques sur la production agricole, un mécanisme d’assurance a été mis en place en partenariat avec la Mutuelle agricole marocaine (MAMDA), la Société nationale d’assurance et de réassurance (SONAR-IARD) et l’Agence nationale de la météorologie (ANAM). Ainsi, il est prévu une phase pilote de 3 ans débutée en 2020, une phase de mise à l’échelle sur toute l’étendue du territoire et une phase de création d’une société spécialisée au métier d’assurance agricole au Burkina Faso. Quant au fonds de développement agricole, il a pour objet l’octroi de crédits destinés à financer l’acquisition de matériels et équipements agricoles ainsi que la réalisation d’infrastructures de conservation et de stockage des produits agricoles. Il est créé au sein de la Banque agricole du Faso (BAF). L’Etat apportera une dotation initiale d’1 milliard de FCFA. Pour les 2 années suivantes, il est respectivement prévu des provisions additionnelles de 750 millions et de 500 millions de FCFA. S’agissant de l’agriculture contractuelle, elle vise entre autres, à développer une politique d’agriculture contractuelle appliquée aux filières à valeur ajoutée. Le ministre a indiqué que son département a entrepris entre 2016 et 2020, la réalisation d’infrastructures post-récoltes en vue d’accroître les capacités de stockage, de conservation et de transformation des produits agricoles au profit des acteurs.
Aïcha TRAORE