Anita Savadogo, écrivaine :« pour être un auteur professionnel, il faut du talent et du style littéraire»

Dans notre rubrique de la semaine, on est allé à la rencontre de Anita Savadogo. Cette une jeune dame a, après ses études en Banque, Assurance et Comptabilité, occupé des postes dans la logistique. Actuellement, elle occupe le poste de logisticienne-gestionnaire de stocks dans une entreprise de distribution de la place. Également passionnée de l’écriture, Anita est auteure d’un roman : « Réussir son inventaire physique des stocks ». Elle nous parle de ses astuces d’écrivaine. Lisez !

Quel est le rôle d’un gestionnaire logistique ?
Le rôle du logisticien est d’élaborer et d’organiser la chaîne logistique de flux au sein d’une entreprise (commerciale, industrielle……) depuis la réception des matières premières à la livraison des produits finis. Il optimise les coûts et les délais de traitement en identifiant, en mettant en place des solutions les plus appropriées en matière de transport, de stockage et de gestion de flux de marchandises.

Pourquoi avez-vous choisi ce domaine ?
La logistique s’est imposée à moi, car ce n’était pas mon domaine de formation. À l’exercer, c’est devenu une passion pour moi, d’où ma reconversion professionnelle. C’est un domaine pluridisciplinaire, car il englobe les achats, l’approvisionnement, la gestion de stocks, la distribution, le parc automobile.

Vous êtes également auteure d’un livre, pourquoi l’écriture ?
À la base, je lis beaucoup. Depuis le lycée, j’avais un calepin où je prenais plaisir à écrire mes émotions. Au départ je voulais mettre un roman sur le marché, mais après réflexion, je me suis dit pourquoi pas un essai sur la gestion de stocks (étant logisticienne gestionnaire de stocks) pour aider les futurs logisticiens, les chefs d’entreprises et toutes ces personnes en charge de la gestion de stocks à maîtriser l’inventaire physique des stocks.

D’où vous est venue cette passion pour l’écriture ?
L’écriture est une passion pour moi. Depuis ma tendre enfance, je m’amusais à écrire des poèmes et je les faisais lire à mes camarades de classe. D’où mon surnom d’enfance « Anita l’écrivaine ». J’écrivais des histoires de dessins animés quand j’étais enfant. J’ai même remporté un prix en littérature à l’époque.

Parlez nous de votre livre : « Réussir son inventaire physique des stocks »
Réussir un inventaire physique des stocks, est un essai qui décrit la bonne manière de faire un inventaire physique de marchandises ; tout en respectant les consignes en passant par l’approvisionnement, la réception, la distribution et l’inventaire des marchandises. Je vais plus loin en montrant comment on procède à l’entretien d’un entrepôt ou magasin et l’espace en termes de pourcentages que doivent occuper les marchandises dans l’entrepôt. Ce livre est destiné non seulement aux logisticiens, mais aussi à tout chef d’entreprise ou à toute personne qui voudrait maîtriser la gestion de stocks.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées lors de la publication et la promotion de votre œuvre ?
Je n’ai pas eu de difficultés majeures lors de la publication de l’œuvre. Pour la promotion du livre, les différents médias ont contribué grandement à la promotion de l’œuvre.

Quel regard portez-vous sur le métier d’auteur, surtout au Burkina Faso ?
De nos jours, les gens ne lisent plus surtout avec l’avènement des réseaux sociaux c’est devenu récurrent. Néanmoins, certaines personnes tirent toujours un plaisir de lire.

Quelle place doit y tenir la formation à l’écriture surtout au Burkina Faso ?
La lecture et l’écriture font un ensemble, on ne peut pas les dissocier. De plus en plus au Burkina, des efforts sont faits pour amener nos enfants, nos jeunes frères et sœurs à aimer l’écriture car dans certaines écoles il y a des concours de dictée.

De quoi a besoin un auteur pour devenir un professionnel ?
Pour être auteur, il faut être créatif, avoir des qualités rédactionnelles, maîtriser la langue française, etc. Alors pour passer d’auteur à auteur professionnel, il faut la combinaison du talent et du style littéraire qui sont les seules références déterminantes.

Comment l’écriture a-t-elle changé votre vie personnelle et professionnelle ?
L’écriture étant une passion, elle me permet de voyager. Elle m’a permis de renforcer mes qualités relationnelles. Professionnellement, elle m’a permis de mettre une œuvre professionnelle sur le marché pour aider toutes ces personnes qui sont en charge de la gestion de stocks en entreprise. À travers ce livre, j’ai été contactée par des entreprises de la place à faire des prestations de services en gestion de stocks pour suivre la traçabilité de leurs stocks, des conseils en entreposage également.

Des perspectives ?
Comme perspectives, j’aimerais ouvrir ma propre entreprise et être une référence au Burkina dans la formation des gestionnaires de stocks et des magasiniers ; assister également les grandes sociétés en matière de gestion de stocks.

Que pensez-vous de l’entreprenariat féminin au Burkina Faso ?
De plus en plus, les femmes ont compris qu’elles peuvent également réussir leur vie entrepreneuriale autant que les hommes. Le gouvernement accompagne de plus en plus les initiatives féminines à travers des structures qui mettent à leur disposition des fonds. Cela est à saluer.

Des conseils pour vos jeunes sœurs dans ce sens ?
A mes jeunes sœurs qui viendront à se lancer dans l’entrepreneuriat, il faut qu’elles se forment et qu’elles apprennent, quel que soit le domaine, avant de se lancer. Qu’elles soient patientes, car rien de bon ne s’acquiert dans l’impatience. Elles doivent également être déterminées, persévérantes et continuer à se former pour innover.

Et celles qui veulent se lancer dans l’écriture ?
Pour celles qui veulent se lancer dans l’écriture, je leur dirai tout simplement d’aimer la lecture et par-dessus tout, être passionnées.
Aïcha TRAORE