La rentrée administrative est effective ce mardi 17 septembre 2024 dans plusieurs établissements publics de Bobo-Dioulasso. C’est le constat que nous avons fait dans quelques établissements scolaires de la place.
De l’école Accart-ville sud C, au Lycée Mixte d’Accart-ville en passant par l’école Accart-ville Nord B, le constat est le même. Le personnel éducatif est sur présent. Les inscriptions, les réinscriptions, les demandes de place… sont en cours. En un mot tout est organisé de sorte que le mardi 1er octobre 2024, tout soit prêt pour le démarrage effectif de la rentrée scolaire 2024-2025 dans de bonnes conditions. Il est environs 9h lorsque nous mettons pied dans la cour de l’école Accart-ville sud C. Nous sommes accueillis par le Directeur de l’école, Henri Danvou qui affirme que “le recrutement pour la classe CP1 s’est déroulé le samedi passé. On n’a pas eu beaucoup d’élèves puisqu’il parait que l’information n’est pas passée. Les gens sont focalisés sur les réseaux sociaux et pourtant le communiqué sur les inscriptions a été fait à la radio. Donc beaucoup n’ont pas eu l’information, ça fait que nous n’avons eu que 17 inscrits ce jour-là. Les réinscriptions continuent pour les autres classes, les paiements aussi. Concernant le personnel, tout le monde est là ». A l’école Accart-Ville sud C, les élèves de classe de CM2 ont déjà fait leur « rentrée scolaire ». « Les élèves de CM2, comme pour eux c’est particulier, on a préféré commencer à les réunir pour commencer déjà à leur donner des exercices, sinon ce n’est pas les cours proprement », a laissé savoir Henri Danvou.
Après l’école Accart-Ville sud C, cap sur l’école Accart-Ville nord B. A ce niveau également nous sommes accueillis par la Directrice accompagnée de son personnel, tous présents à l’occasion de la rentrée administrative. Pour ce qui est du déroulement des activités, Safiatou Ouédraogo/Traoré, Directrice de l’école fait savoir que «c’est en octobre que les parents viennent inscrire les enfants, puisque tout le monde n’a pas l’information. Les gens n’écoutent pas le communiqué sur les inscriptions. C’est plus de bouche à oreille que les gens s’informent. Les réinscriptions et transferts sont ouverts et se poursuivent ». Même son de cloche au Lycée Mixte d’Accart-Ville. Les inscriptions, réinscriptions et transferts sont ouverts et le personnel est à pied d’œuvre pour satisfaire les élèves et parents d’élèves. « Nous sommes là depuis 7h et nous œuvrons pour que la rentrée soit effective pour octobre. Tous les collègues administratifs sont actuellement à leur poste. Je me suis assuré que tout le monde est là, la conseillère principale également, le censeur. Tout le monde est présent. Nous recevons ce matin les parents pour les éventuels cas de transferts, actuellement tout se passe très bien », nous rassure Abdoulaye Ouédraogo, administrateur de lycée et collège, proviseur du Lycée Mixte d’Accart Ville.
Les besoins sont énormes
Partout où nous sommes passées, le personnel éducatif n’a pas manqué de souligner les problèmes auxquels ils font face, en espérant résoudre cela avant le début des cours. Ces problèmes sont entre autres, l’insuffisance des infrastructures d’accueils, les problèmes d’assainissement dans les écoles et l’insécurité liée à l’absence de clôture. « Comme vous le constatez, nous n’avons plus de toilette ici. Nous sommes obligés d’aller dans les cours voisines pour nos besoins. La clôture de l’école est détruite, ce qui fait que les entrées et sorties ne sont pas contrôlées. Les brigands en profitent pour se régler les comptes dans la cour de l’école », nous fait savoir Safiatou Ouédraogo/Traoré, Directrice de l’école Accart-ville nord B. Qui, avec son personnel, espère que l’autorité compétente prendra des mesures pour leur sécurité ainsi que celle des élèves.
Au Lycée mixte d’Accart ville, le besoin le plus urgent est les salles de classe. Abdoulaye Ouédraogo, proviseur du Lycée Mixte d’Accart Ville fait comprendre que « pour la classe de sixième, nous avons plus de 1200 élèves qui ont demandé le Lycée Mixte d’Accart-ville comme premier choix, alors que nous avons une capacité d’accueil de 140 en sixième et l’État nous a envoyé 150 élèves. Les autres, environ 1000 élèves, qui n’ont pas pu avoir le Mixte reviennent encore vers nous pour solliciter la place, donc nous sommes actuellement débordés ». Toujours selon lui, « la solution est là, c’est de construire. Nous avons besoin d’infrastructures. Si on avait par exemple une dizaine de classes de sixième, le problème ne se posera pas. Aujourd’hui, les parents préfèrent avoir leurs enfants dans le public parce qu’ils y voient la qualité. Malheureusement, nous avons plus de 200 lycées privés pour 25 lycées publics dans la ville de Bobo-Dioulasso ».
Aymeric KANI
Catherine TIANIAGOU/ Stagiaire