Assassinat de Norbert Zongo : 22 ans après, toujours des tergiversations

Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) des Hauts-Bassins a tenu un exposé-débat ce dimanche 13 décembre 2020 à la Bourse du travail. Ceci, dans le cadre de la commémoration du 22ème anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune.

Bakary Millogo, SG de la CGT-B/Hauts-Bassins (centre)

«Face aux tergiversations et obstacles dressés par les régimes successifs, poursuivons avec détermination la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons et pour toutes les victimes de crimes de sang ». C’est sous ce thème que s’est tenue la commémoration du 22ème anniversaire de Norbert Zongo. Au cours de cette activité, le Secrétaire général de la CGT-B /Hauts-Bassins, déclare que le 22ème anniversaire du drame de Sapouy est l’occasion pour le Collectif des organisations démocratiques de masse et partis politiques de jeter un regard rétrospectif sur 22 années de vie et de luttes du collectif, consécutives à l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons. Depuis la date fatidique du 13 décembre 1998, cet assassinat a provoqué une onde de choc qui a traversé toute la société burkinabé. Comme un seul homme, le peuple s’est dressé et a crié : «trop, c’est trop ! ». Ainsi, au cours d’un meeting en 1999 à la Bourse du travail de Ouagadougou, le président du collectif, Halidou Ouédraogo prédisait : « En réduisant le corps de Norbert Zongo à 5 kg de viande, les autorités de la  République ont fabriqué une bombe de 5 mégatonnes qui va les emporter », a rappelé le SG de la CGT-B/Hauts-Bassins, Bakary Millogo. A cette occasion, l’institution de la Commission d’enquête indépendant (CEI) qui, à la suite d’un travail sérieux et professionnel, a abouti à des résultats clairs ; en l’occurrence, elle a pu indiquer que Norbert Zongo et ses compagnons ont été assassinés. Et que l’assassinat de Norbert Zongo a un lien avec l’affaire David Ouédraogo sur laquelle le journaliste enquêtait. Surtout, la CEI a désigné six « sérieux suspects » qui rélèlent de la garde présidentielle de Blaise Compaoré en exil en Côte-d’Ivoire actuellement. La question du changement dans ce contexte ne peut être abordée sans que l’on ne mette en débat les options économiques et sociales qui se cachent derrière les batailles pour accéder au pouvoir politique.

Ben Alassane DAO

Sira DAO/Stagiaire