Un homme du nom de S.M, profession vigile, écope de 6 mois de prison et une amende de 250.000 F CFA, le tout assorti de sursis pour avoir violé le domicile de quelqu’un en dégradant la porte et les fenêtres. Quant à la partie civile, elle n’a rien réclamé au titre des dommages et intérêts.
Les faits se sont déroulés à Belle ville (secteur 29) de Bobo-Dioulasso dans la nuit du 16 au 17 juin 2021. Il ressort que S.M est vigile d’une grande cour depuis plus de huit ans, dans laquelle se trouvent une école, une église et une maison d’habitation d’une dame de nationalité étrangère. Après la prière dans la nuit du 16 au 17 juin aux environs de 3 heures du matin, il s’est retrouvé dans le domicile de l’expatriée en procédant à la dégradation d’une fenêtre et d’une porte de la maison.
C’est ainsi qu’un sentiment de peur pousse la dame à crier au secours du voisinage. Ces circonstances ont abouti à l’interpellation du vigile. A la barre, S.M reconnait les faits, mais affirme avoir fait un rêve alors qu’il venait de s’endormir après la prière. « C’est ce rêve qui m’a emmené à réveiller la dame afin que nous puissions prier ensemble pour la paix dans le pays », a affirmé le prévenu à la barre. Et le juge d’interroger le prévenu s’il se rappelle des moments forts des faits. « Oui, je me souviens des faits », répond -t- il.
Dans son réquisitoire, le procureur a qualifié les faits de violation de domicile et de dégradation volontaire de biens immobiliers conformément aux articles 523 et 622 du code pénal burkinabè. De ce fait, le parquet a requis 12 mois de prison et une amende de 250.000 F CFA avec sursis. Le tribunal a finalement déclaré S.M coupable des faits de violation de domicile et dégradation volontaire de biens immobiliers. En répression, le condamne à une peine d’emprisonnement de 6 mois et une amende de 250.000 F CFA assortie également de sursis.
Ben Alassane DAO