
Les concours directs de la fonction publique, session 2025 ont enregistré 2 401 972 candidatures, contre 2 005 158 en 2024. Soit une hausse de 19,78 %. Le nombre de concours autorisés est de 252 pour 7056 postes à pourvoir. Il faut noter que plusieurs candidats ont postulé dans plusieurs concours à la fois afin de multiplier leurs chances de succès. Ce qui est aussi la preuve que ces candidats ne postulent pas par vocation. Ils sont à la recherche d’un emploi dans la fonction publique.
Tous ces chiffres viennent nous rappeler la nécessité des pouvoirs publics à faciliter la possibilité de création d’emplois dans le secteur privé qui d’ailleurs, est le plus gros employeur de tous les temps. C’est aussi l’occasion d’interpeller sur l’urgence d’orienter l’éducation et la formation vers l’auto-emploi. L’Etat ne doit en aucun cas concurrencer le secteur privé dans bien de domaines. Il n’est certainement pas question de tout libéraliser au risque de ne plus rien contrôler, mais il y a des secteurs dans lesquels l’Etat est impuissant.
L’Etat n’est pas un entrepreneur. L’Etat n’est pas un commerçant. L’Etat n’est pas producteur agricole ; il n’est pas non plus éleveur. Autrement dit, il ne peut et ne doit se substituer au secteur privé. Il crée les conditions de l’exercice des activités de production dans le secteur privé et veille à leur applicabilité. C’est en cela qu’il contribuera à la création de nombreux emplois qui pourront ainsi absorber les jeunes en quête de travail.
Cependant, c’est au Burkina Faso que si l’Etat s’est vu obligé d’interférer dans certains secteurs, c’est parce que les acteurs du secteur privé ont montré toutes leurs limites. En matière de construction d’infrastructures de tous types par exemple, les entrepreneurs ont démontré leur incapacité à réaliser des infrastructures de bonne qualité. Que ce soit les routes, les ponts, les bâtiments construits par certains entrepreneurs, ils ne résistent pas aux premières pluies. Si bien que les Burkinabè ont fini par dire qu’après la réalisation d’une infrastructure quelconque, il faut attendre les pluies pour savoir si celle-ci a été bien réalisée. La pluie étant devenue le « contrôleur naturel », le vrai.
Sur le plan du commerce, les acteurs dans le domaine sont devenus si cupides, si avides de gains faciles qu’ils exagèrent parfois dans la fixation des prix des produits. On a pu le remarquer très récemment avec les prix des motos qui ont été exagérément augmentés. Ce fut le cas avec le prix du sucre que l’Etat avait fini par vendre lui-même directement aux détaillants. Des produits subventionnés par l’Etat sont revendus encore plus cher aux consommateurs, détournant ainsi l’objectif de l’accès aux produits de grande consommation à moindre coût.
Il est vrai que l’Etat ne peut être partout en même temps. Mais, cela n’est pas une raison pour ne pas pouvoir appliquer les règles qu’il a lui-même fixées. Autrement, c’est parce que l’Etat est parfois faible dans l’application stricte des textes que des acteurs du privé en profitent. Cela se passe très souvent avec la complicité des services de l’Etat lui-même. Dabaoué Audrianne KANI
Atelier de formation du CGD
Des journalistes outillés à la promotion de la cohésion sociale
Le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) a initié un atelier de formation à l’intention des journalistes le mercredi 23 juillet 2025 à Bobo-Dioulasso. Durant deux jours, les hommes et femmes de médias échangeront autour de thématiques liées au rôle des médias dans la promotion de la cohésion sociale au Burkina Faso.
Cet atelier s’inscrit dans une dynamique de professionnalisation du secteur médiatique et vise à renforcer les capacités des journalistes sur leur rôle dans la promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble au Burkina Faso. Durant deux jours, les journalistes sont invités à réfléchir collectivement aux bonnes pratiques susceptibles de contribuer à l’unité nationale. Pour cette première journée, les échanges ont porté sur le thème : « L’impact du désordre de l’information sur la gouvernance : rôle et place des journalistes ».
La désinformation au cœur des échanges
Les discussions ont mis en lumière les défis liés à la désinformation, notamment dans un contexte sécuritaire difficile, et les conséquences que cela peut avoir sur la stabilité du pays. Des pistes de solutions ont été proposées par les journalistes pour lutter contre les fausses informations. Par ailleurs, durant l’exposition, Anselme Somdo, le conférencier a rappelé le rôle précieux des journalistes dans la diffusion de l’information. Et il n’a pas omis d’évoquer l’avènement des réseaux sociaux, un phénomène qui a bouleversé les médias traditionnels. Après l’exposition, le Dr Thomas Ouédraogo, Directeur exécutif du CGD a répondu aux préoccupations et questions des journalistes. Pour lui, l’idée est de permettre à ces derniers de mieux jouer leur rôle dans la consolidation de la paix et de la cohésion sociale. L’atelier se poursuit le jeudi 24 juillet avec une autre thématique notamment : « L’impact du désordre de l’information sur la gouvernance : rôle et place des journalistes ».
Patendé Prisca TIENDREBEOGO/Stagiaire