Autant le dire… : Flambée des prix et attaques terroristes, les Burkinabè s’interrogent

Alors qu’ils doivent faire face à la flambée quasi-quotidienne des prix des produits de grande consommation qui rongent dangereusement le panier de la ménagère, les Burkinabè doivent aussi faire face au retour inquiétant et douloureux des attaques terroristes leur pays.

Le prix du sac de riz a connu une hausse de 500 F CFA à 1000 FCFA en fonction de la qualité ; le prix de la boite de maïs a augmenté, passant de 250 F CFA l’année passée à 400 FCFA voire 450 F CFA dans certaines localités à la même période. Le prix de la boite de riz est passé de 700 à 800 F CFA et le haricot de 600 à 900 F CFA. Quant à la viande, le prix du kilogramme a grimpé de 500 F CFA, passant de 1500 à 2000 F CFA voire 2500 FCFA en fonction de la qualité. Quand on sait que nous ne sommes qu’en début de saison hivernale, il faut s’attendre à ce que ces prix haussent entre les mois de juillet et de septembre, la période de soudure. C’est dire que les Burkinabè devront se préparer à affronter une période de soudure très difficile. Si la situation doit être ainsi, c’est dire que le gouvernement doit s’attendre à faire face à des revendications sociales. En tout cas, on n’est pas loin d’un tel scénario. A moins que le gouvernement décide d’inonder le pays de vivres à prix social. Même là, il sera difficile de satisfaire les besoins de la majorité des Burkinabè.

Quand, à cette hausse plus ou moins généralisée des prix des produits de grande consommation, viennent s’ajouter les attaques terroristes avec leurs corolaires de morts, de blessés et de personnes déplacées, il y a des inquiétudes légitimes qu’on se doit d’avoir. Des inquiétudes si légitimes que ces attaques terroristes sont de plus en plus fréquentes, meurtrières et menacent l’ensemble du territoire national. Si bien que ces multiples attaques auront inévitablement des conséquences sur la production céréalière comme cela a été le cas l’année passée. Car les producteurs dans les localités qui font l’objet d’attaques terroristes n’auront pas la tête à la production. Le premier souci étant la sécurité. Du coup, alors que les Burkinabè n’ont pas à manger suffisamment, ils n’auront pas non plus le temps de produire d’autres spéculations. Ce qui va aggraver leur situation alimentaire les mois et années à venir. Les défis ne se limitant pas aux seules questions d’insécurité et d’accès aux denrées alimentaires, on peut croire que les difficultés des Burkinabè seront encore plus énormes si rien n’est fait pour anticiper.

Ce qui voudrait dire qu’il faut multiplier les actions et aller au-delà des simples intentions, condamnations et complaintes. Autant les terroristes changent de stratégies, autant nous devrions en avoir suffisamment et ne plus nous contenter de contre-attaquer. Il faut nécessairement que nos forces de défense et de sécurité reprennent la main. Les Burkinabè ont besoin d’être rassurés que le navire battant Faso est bien conduit.

Dabaoué Audrianne KANI

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