Alors que certains pensaient qu’il n’y aurait plus d’engouement autour des concours de recrutement des militaires et des forces de sécurité, c’est au contraire qu’on assiste. Mieux, ils sont plusieurs milliers de jeunes gens qui attendent le OK pour rentrer dans les rangs des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) parce qu’ils veulent aller au front pour défendre le pays. C’est la preuve que les jeunes Burkinabè sont conscients qu’ils n’ont qu’un seul pays qu’il faut défendre par tous les moyens ; même au péril de leurs vies.
C’est l’occasion de les féliciter et de les encourager pour le combat mené au cours de la semaine écoulée et qui a permis de neutraliser sur plusieurs fronts plusieurs terroristes qui s’apprêtaient à s’attaquer soit à des positions militaires soit à des populations innocentes. Que ce soit à Séguénéga, à Bouenga, à Bendogo, à Bondoukuy, à Guessoum…ils ont été combattants et vaillants comme ils l’ont toujours été.
Ainsi, l’histoire retiendra que face à des groupes armés terroristes qui ont injustement décidé, parce qu’instrumentalisés pour des raisons funestes, de nous attaquer, de nous tuer, de piller nos biens, de nous chasser et de disposer de nos terres, de jeunes Burkinabè se sont levés, ont combattu et préservé leur pays. L’histoire retiendra que face à la domination impérialiste, face à la cupidité de certaines puissances de s’accaparer de nos richesses et de nous appauvrir, de jeunes Burkinabè se sont soulevés et ont apporté la riposte. Rendant ainsi à notre peuple son indépendance, sa souveraineté, son intégrité et sa dignité.
Ces jeunes gens, ce sont tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre et selon les moyens dont ils disposent, sont engagés pour booter le terrorisme hors de notre pays et restaurer la paix et la sécurité. Pour que vive les habitants du Burkina Faso sur les terres qui les ont vus naitre, les terres de leurs ancêtres. Ces jeunes gens méritent la reconnaissance de la nation ; ils méritent d’être encouragés et soutenus. Et cela va au-delà des contributions financières et matérielles que nous faisons et des taxes que nous payons dans le cadre du Fonds de soutien patriotique. Ces jeunes gens ont besoin aussi que nous leur soyons moralement reconnaissants.
Ce double combat de libération de notre peuple, de sauvegarde et de refondation de notre nation recommande que nous parlions forcément le même langage car nous avons en face un ennemi commun bien connu. Il exige de chacun de nous un don de soi, de sorte à s’élever au-dessus de toute considération car par tous les moyens, le Faso doit vivre et survivre à chacun de nous. Tout compte fait, nous devons nous poser chaque jour la question de savoir ce que nous faisons et ce que nous allons faire pour notre pays. C’est un devoir de génération. Les jeunes gens, pour leur part, sont en train d’accomplir leur mission. Bravo à eux !
Dabaoué Audrianne KANI