Que ceux qui n’y croient encore, aillent le constater de leurs propres yeux. La lutte contre le terrorisme avance réellement. Les forces combattantes abattent un réel travail et font des résultats très positifs. Que ce soit dans la région des Hauts-Bassins, dans la région du Centre-Sud, dans la grande et éprouvée région de la Boucle du Mouhoun (pour ne prendre que ces quelques exemples), des localités dont les populations avaient été déguerpies par les groupes armés terroristes ont été libérées. Les populations sont reparties chez elles et vaquent à leurs occupations.
Dans la Boucle du Mouhoun par exemple, du coton qui avait été séquestré par ces bandits est en train d’être ramassé et les usines ont recommencé à fonctionner. Ce sont des milliers de tonnes de coton qui est actuellement en train d’être évacué sous la supervision des forces combattantes. Ce sont des milliers de têtes de bétail qui ont été récupérées des mains de ces malfrats qui ont choisi le mauvais côté, celui de détruire notre pays. Ce sont des milliers de personnes qui sont aujourd’hui dans la joie de retrouver enfin leurs localités, leurs terres et d’envisager la saison des pluies avec sérénité et beaucoup d’espoir.
L’honnêteté recommande qu’on reconnaisse que les Forces de défense et de sécurité, les Volontaires pour la défense de la patrie et toutes les autres forces engagées dans cette lutte contre le terrorisme, font du bon boulot. Elles ne demandent qu’à être soutenues. Dans tous les cas, l’histoire retiendra que face à des groupes armés terroristes, à une guerre d’occupation de notre pays, de jeunes gens se sont levés, ont donné leurs vies pour que le territoire national soit reconquis et que les populations soient reparties chez elles.
Cependant, comme on peut aussi le constater, les forces du mal n’ont pas abdiqué. La preuve est que certaines localités, notamment au Nord, au Sahel et à l’Est, elles continuent d’attaquer nos positions militaires. Ce qui veut dire qu’il y a toujours un combat à mener. Dans tous les cas, le combat contre le terrorisme sera un combat de longue haleine au regard même des multiples facettes du phénomène.
Après le terrorisme qui consiste à attaquer, à tuer, à voler et à piller, il va falloir s’attaquer au terrorisme intellectuel qui consiste à conquérir nos esprits, à nous dominer intellectuellement pour aussi nous tuer, nous piller et nous voler. Il y a aussi le terrorisme économique qui va consister à piller nos ressources tout en nous faisant croire qu’il s’agit de faire des affaires économiques avec nous.
C’est au regard de tout cela que les Burkinabè doivent chercher par tous les moyens à s’entendre sur l’essentiel qui est la survie de la nation. Car, tant que le pays ne sera pas stable ; tant que nous ne nous serons pas retrouvés pour nous parler et vivre-ensemble, aucun autre combat ne sera facile à mener. Pour cela, les autorités de la transition doivent savoir jouer les cartes qu’il faut. Elles seront très attendues au soir du bilan.
Dabaoué Audrianne KANI