Bobo-Dioulasso : L’Institut Français partiellement fonctionnel

Des hommes de médias de Bobo-Dioulasso ont fait une immersion à l’Institut Français ce 10 mai 2023. Ce qui leur a permis de constater que l’institut fonctionne partiellement. Précisément il s’agit de la salle de projection et de la médiathèque.

En début du mois d’octobre 2022, l’institut français de Bobo a été la cible de manifestants anti-Damiba, président de la transition d’alors. Pour les manifestants, c’était une manière d’exprimer leur colère vis-à-vis de la France qui aurait accueilli et mis en lieu sûr le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. Sept mois après, l’institut français de Bobo-Dioulasso s’ouvre peu à peu au public, avec notamment la médiathèque, mais pas sans conditions. Il a fallu réadapter les conditions d’accueil du public. « C’est ce qui nous a amener dans un premier temps à relancer l’accès à la médiathèque avec un accès réservé aux adhérents parce qu’entre le mois d’octobre et celui de février, on avait beaucoup de manifestations à la fois de soutient et de frustration de ne pas pouvoir accéder à la médiathèque », nous dit Delphine Calmettes, directrice déléguée de l’Institut Français de Bobo. C’est une étape intermédiaire pour revenir à un fonctionnement normal, précise-t-elle. Actuellement pour avoir accès au site, il faut passer par la porte située du côté de l’avenue de la concorde face au Gouvernorat. L’institut à plein régime c’est deux cents événements par an. Pour atteindre à nouveau une telle vitesse de croisière, il faut d’abord, à entendre les responsables des lieux, réparer le sas d’entrée qui a été endommagé lors des manifestations. Mais ils espèrent rouvrir les lieux et tourner à plein régime à la rentrée prochaine. Mais actuellement pour des raisons sécuritaires, « nous ne devons pas accueillir plus de soixante personnes en simultanée sur le site », selon Vincent Millogo, responsable de la médiathèque. Notons que l’institut français de Bobo c’est quatre personnes à la médiathèque et l’institut comprend douze agents permanents. A préciser que la bibliothèque existe depuis des années et elle a changé de dénomination en 2012 avec l’ajout de la bibliothèque numérique avec de milliers de livres. Amélie Zimmermann, directrice générale des instituts français du Burkina, se dit très heureuse que cette médiathèque serve non seulement pour des élèves mais aussi aux professionnels. « C’est un lieu qu’on veut au service de tous les bobolais », insiste-t-elle.

Abdoul-Karim Etienne SANON