Cabinets médicaux, Cliniques et Polycliniques privés : «Nous sommes considérés à tort comme des commerçants»

L’Association des Promoteurs des Cabinets médicaux, des Cliniques et polycliniques privés du Burkina Faso a tenu, le samedi 15 avril 2023 à Bobo-Dioulasso, son Assemblée générale. Au programme, des communications mais également des échanges autour de la vie de l’association.

Venus des différentes contrées du Burkina Faso pour ce rendez-vous de Bobo-Dioulasso, en cette matinée du samedi 15 avril, ils étaient réunis à la maison de la culture Mgr Amselme Titianma Sanon pour leur Assemblée générale ordinaire qui se tient tous les deux ans. Eux, se sont les promoteurs des cabinets médicaux, des cliniques et polycliniques privés du Burkina Faso réunis au sein de l’Association des Promoteurs des Cabinets médicaux, des Cliniques et polycliniques privés du Burkina Faso (APROCCLIB). Prenant la parole au nom de la section ouest de l’APROCCLIB, Dr Bonkoungou Benjamin a souhaité la cordiale bienvenue aux différents membres, tout en souhaitant plein succès aux travaux.

Avant de procéder concrètement au travaux de l’Assemblée générale qui évaluera le plan de mandature 2021-2025 de l’APROCCLIB, le rapport de l’enquête d’opinion ainsi que le bilan financier, deux communication ont été faites. L’une portant sur la communication dans les cabinets médicaux, les cliniques et polycliniques privés tout au long du parcours des clients/clientes et l’autre sur les impôts de 2023, selon la loi de finances exercice 2023 applicable aux cabinets médicaux, aux cliniques et polycliniques privés du Burkina Faso, véritable talon d’Achille des promoteurs de santé privés.

“Notre plus gros défi demeure fiscal”

Pour Dr Alain Diedon Hien, président de l’APROCCLIB, le plus gros défi demeure fiscal, sans oublier le difficile accès au financement, la concurrence déloyale, l’absence d’application rigoureuse des textes en matière de médecine privée au Burkina Faso. Toujours selon lui, « nous sommes considérés pendant longtemps, à tort, comme des commerçants. Hors, la santé, notre métier, qui a un caractère fondamentalement social même privée, n’est pas commercialisable. Alors, les promoteurs et promotrices rencontrent et vivent au quotidien d’énormes difficultés et contraintes conduisant souvent à la fermeture d’environ 5-10 cliniques ces dix dernières années. La fiscalité appliquée pèse énormément sur les cabinets, les cliniques et polycliniques privés et ne favorise pas l’élévation des plateaux techniques pour plus de qualité des soins au bénéfice des populations ». Fort de ce qui précède, l’APROCCLIB s’investit à outiller ses membres pour plus de résilience, d’où l’animation des deux communications au cours de l’Assemblée générale 2023.

Pour Patrice Sanlé, communicateur sur la thématique en lien avec la fiscalité, par ailleurs agent à la direction générale des Impôts, nous sommes en guerre et l’économie de guerre nécessite beaucoup de sacrifices. Un des axes de sa communication a porté donc sur la sensibilisation.

Aymeric KANI

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