A l’instar des autres localités, la région de la Boucle du Mouhoun a commémoré le 62ème anniversaire de l’accession à l’indépendance du Burkina Faso, le 11 décembre dernier. Cérémonie de prise d’arme, décoration ont marqué les temps forts de cette commémoration dans la sobriété présidée par le gouverneur de la région.
A Dédougou, c’est une cérémonie commémorative de l’accession à l’indépendance plutôt sobre dans la cours du gouvernorat. Ce 62ème anniversaire intervient dans un contexte sécuritaire dégradé dans plusieurs localités du pays dont la Boucle du Mouhoun. Cette situation a occasionné des victimes ainsi qu’un déplacement massif de populations dont on peut estimer à 84948 personnes déplacées dans la région.
Dans son allocution et au regard de cette crise, le premier responsable de la région a indiqué que la meilleure façon de célébrer ce 62ème anniversaire, c’est de s’insurger contre ce fléau. « C’est le moment de prendre un nouveau départ, de prendre son bâton de pèlerin, d’enfourcher son cheval de bataille pour aller à la conquête et à l’assaut de notre indépendance, cette fois la vraie », a laissé entendre le gouverneur Babo Pierre Bassinga.
A l’occasion de ce 62ème anniversaire de l’indépendance, ils sont 119 hommes et femmes à être distingués pour leur travail abattu pour la région dans plusieurs domaines. « Félicitations non seulement pour le travail, mais le travail bien fait », a lancé à l’endroit des récipiendaires le gouverneur Babo Pierre Bassinga.
Pour le récipiendaire, Oumarou Diallo, chef de service administratif et financier de la direction régionale de l’eau et de l’assainissement, c’est un sentiment de joie qui l’anime. Il estime que cette reconnaissance est le fruit de son dévouement dans le travail. Oumarou Diallo invite ceux dont le mérite n’est pas reconnu, à être dévoués, assidus et à respecter les règles de l’administration. « Je dédie ce mérite à tous mes collaborateurs » a-t-il déclaré.
Encadré
Les journalistes interdits de faire des photos lors de la décoration
S’il y a un fait qui a marqué les journalistes au cours de la cérémonie de décoration, c’est bel et bien cette interdiction formelle aux journalistes (invités) de faire des photos en dehors d’un seul média (La RTB).
Les questions qu’on se pose, à quoi sert d’inviter un journaliste et lui interdire à la fois de faire son travail ? Aussi, comment est-ce possible pour un journaliste professionnel de la presse écrite de traiter son rendu sans une vraie photo illustrative ? « Il y a un photographe, il va prendre et vous remettre après », a lancé à notre figure un membre de l’organisation.
Arnaud Lassina LOUGUE/Correspondant