Un cultivateur domicilié à Maïgabougou a été condamné par la chambre criminelle de Bobo-Dioulasso à 8 ans de prison ferme. Accusé de meurtre et détention illégale d’arme à feu. C’était au cours de la septième assisse criminelle de l’année judiciaire 2021-2022, siégeant à la Cour d’Appel de Bobo.
Les faits se sont déroulés le 03 décembre 2015 dans le village de Maïgabougou, localité située dans la commune de Fô. L’accusé est âgé de 75 ans. Il ressort que la victime gardait un troupeau d’une cinquantaine de bœufs. Et l’origine du problème résulte d’une histoire entre les agriculteurs et les éleveurs. Les bœufs que gardait la victime se sont retrouvés un jour dans le champ de coton de l’accusé.
Naturellement, les animaux ont brouté son coton sur place. Aux encirons de 19 heures, l’accusé, lors d’une visite de ses champs, a retrouvé ces animaux qu’il a conduits chez lui à domicile. C’est ainsi que la victime a été informée que ses animaux sont dans les mains de l’accusé. Sans aucune interrogation, il s’est rendu au domicile de l’accusé. Là-bas, une altercation oppose les deux devant le domicile de l’accusé. Finalement, les parents de la victime sont venus trouver le corps sans vie de leur enfant sur les lieux.
Il aurait reçu un coup de fusil artisanal de calibre 12 à sa tête. C’est dans ces circonstances que la victime a eu la mort. Après l’acte, l’accusé a jeté l’arme ayant servi à commettre le meurtre sous son lit, et s’est réfugié au commissariat de district de Fô pour sa propre sécurité.
Comparu lors des assises criminelles à Bobo, l’accusé a reconnu les faits mais dit n’avoir jamais eu l’intention de donner la mort à la victime. «J’ai acheté le fusil à Kouri au Mali à 30.000 francs pour me protéger contre les animaux dangereux de la brousse. Le jour des faits, j’ai voulu effrayer la victime ; malheureusement cela a tourné mal. A vrai dire, je n’avais pas l’intention d’ôter la vie à ce dernier », a affirmé l’accusé à la barre.
Dans son réquisitoire, le parquet général a estimé que les faits de meurtre reprochés à l’accusé sont constitués. Quant au fait de détention illégale d’arme à feu, le parquet général l’a déclaré prescris. Par conséquent, requiers de condamner l’accusé à 10 ans de prison ferme.
Après une suspension d’au moins heure de temps, la Cour a déclaré l’accusé coupable des faits de meurtre. En répression, l’a condamné à 08 ans de prison ferme.
Ben Alassane DAO