Consommation d’alcool et de stupéfiants : Le mal qui ronge l’école burkinabè

Bientôt c’est la rentrée et les élèves reprendront le chemin de l’école. Les vieilles habitudes et pratiques en ces milieux referont surface : l’alcool et les stupéfiants.

En effet, si l’école burkinabè a été pendant longtemps épargnée par certaines pratiques indignes de ce lieu, elle y a cédé de nos jours. L’école qui est le lieu de l’apprentissage des connaissances, de la sagesse humaine et de  toutes les valeurs qui s’y rapportent, est devenue de nos jours le théâtre de toutes les pratiques malsaines et de certains comportements véreux. L’abus d’alcool et des stupéfiants est devenu le maître mot dans nos temples du savoir. C’est ainsi qu’une boisson dénommée ”Vody”, fabriquée en Russie et en Pologne à base de ”vodka”, d’un taux d’alcool très élevé, est devenue la boisson prisée des jeunes scolaires. Ces pratiques n’annoncent sûrement pas des lendemains enchanteurs au regard des conséquences qui en découlent.

Conséquences de l’abus d’alcool en milieu scolaire

L’alcool en milieu scolaire a des retombées qui ne dorent pas le blason de l’école burkinabè. Nous avons en premier, le non respect des enseignants. Des enseignants ont appris à leurs dépens d’avoir punir certains élèves qui n’étaient pas au diapason des règles. Ils ont des cibles d’agression en ville et même à l’école. Il y’a également l’incivisme caractérisé par des destructions des biens de l’école. Au regard  de la situation dans laquelle l’enseignement est entrain de chavirer, il convient de prendre des mesures afin d’endiguer le mal.

Appel aux parents, acteurs de l’éducation et au gouvernement

Qui est-il responsable d’une telle déviance de l’éducation ? S’il y a lieu de condamner, tous passeraient à la guillotine. De ce fait, nous préconisons aux parents de prendre leur responsabilité autant que faire ce peut, celle d’enseigner les valeurs cardinales d’autrefois et non suivre les enfants dans leur envie de libertinage. Aux enseignants, les textes qui régissent l’enseignement doivent être appliqués avec rigueur à tous. Quant au gouvernement, il doit adopter des textes qui concordent avec nos réalités et non des textes en déphasage avec notre milieu sous les ordres de bailleurs de fonds. ” Ouvrir une école c’est fermer une prison”, disait Victor Hugo. Ainsi, peut-on comprendre par là que s’éduquer, s’instruire, c’est s’extraire de sa condition aussi misérable soit-elle. Donc, faisons en sorte que ce ne soit pas le contraire, c’est-à-dire fabriquer des délinquants qui précipiteront la déliquescence du pays.

Mahamadi OUEDRAOGO / Stagiaire

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