Contrôle du budget dans les Hauts-Bassins : OSC et politiciens font le point des actions

Le Comité de contrôle citoyen des Budgets (CCCB) a tenu sa 4ème session consacrée au bilan de ses activités dans la région des Hauts-Bassins ce mercredi 16 décembre 2020 au siège du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP). Ces activités s’étendent sur la période de 2017 à 2020. Cette session a enregistré la présence du Centre d’Information, de Formation et d’Etude sur le Budget (CIFOEB) venu accompagner le CCCB.

Zan Moussa Ouattara, président du CCCB

Le CCCB est une structure au niveau de la région des Hauts-Bassins qui travaille à plaider auprès des collectivités territoriales  pour une meilleure allocation financière au niveau du budget sur des secteurs prioritaires  comme l’eau, l’assainissement, la santé, l’éducation, l’agriculture et les infrastructures. Les populations sont les bénéficiaires des activités de ce Comité. « Nous pensons qu’il faut plaider auprès des collectivités territoriales pour qu’en termes de budgétisation, ces secteurs soient priorisés », a expliqué le président du Comité de contrôle citoyen des Budgets, Zan Moussa Ouattara par ailleurs président de la commission des affaires économiques et financières du Conseil régional des Hauts-Bassins. Toute chose qui devrait permettre à la population d’améliorer ses questions de santé publique. Le CCCB regroupe les représentants des Organisations de la Société Civile (OSC), les collectivités territoriales et les services déconcentrés. Cette composition, selon Zan Moussa Ouattara est source de fierté et de satisfaction car il n’est pas facile de rassembler des citoyens de tels services divers au sein d’une même structure. De 2017 à 2020, à Bobo-Dioulasso à travers l’appui de CIFOEB, le CCCB a mené des plaidoyers, collecté des données auprès des collectivités pour atteindre ses objectifs. Ses actions au plan régional concernent les collectivités. Il s’agit de collecter les informations au niveau des structures déconcentrées, les collectivités territoriales à travers une analyse de traitement pour voir les insuffisances afin de plaider pour la correction au profit de la population de la région des Hauts-Bassins.

Assane Kindo, point focal du CIFOEB à Bobo-Dioulasso

De 2017 à nos jours, la structure a engrangé des acquis entre autres, l’acceptation  du CCCB par l’autorité publique au niveau des services déconcentrés et décentralisés, la reconnaissance de la pertinence des propositions du CCCB à l’autorité, la composition du CCCB en elle-même. «Quand on mettait le Comité en place on ne pouvait pas imaginé qu’il pouvait avoir cette harmonie et cette compréhension entre politiciens et acteurs de la société civile», s’est réjoui Assane Kindo, point focal du CIFOEB dans les Hauts-Bassins. Des difficultés, la structure en rencontre également. Il s’agit  entre autres du maintien de la collaboration entre les acteurs de différents bords, la non appropriation du projet par le CCCB de la commune de Bobo-Dioulasso, les moyens financiers, la politique du projet. Cette session a également servi de cadre de recommandations de solutions pour le bon fonctionnement de la structure. «Il faut que le CIFOEB considère le CCCB comme son partenaire et non un outil d’exécutions»,  suggèrent les participants.

Drissa Ouattara, chargé de programmes du CIFOEB

Ils ont regretté l’absence de la Direction régionale de l’Eau et de l’Assainissement (DREA). La budgétisation des activités et la mise de l’accent sur la formation des membres sont des pistes de solutions données par les membres du CCCB pour le bon fonctionnement du projet.

Le chargé de programmes du CIFOEB, Drissa Ouattara s’est dit satisfait des réalisations du CCCB au niveau de la région. « Il y a eu des améliorations au niveau de la commune de Bobo-Dioulasso et du conseil régional. Certaines infrastructures scolaires ont pu bénéficier de points d’eau à la suite des informations relayées par nos équipes», a-t-il apprécié.

Casimir S. KAVEGUE