Vente des mangues : Certains font de bonnes affaires malgré tout

La période des mangues bat son plein au marché de fruits et légumes de Bobo-Dioulasso. Entre vendeurs à temps plein et vendeurs de circonstance, ils sont nombreux les commerçants qui s’activent dans l’objectif de faire de bonnes affaires. Constat !

vue des mangues prêtes à être charger

Difficile de faire un tour au marché de fruits et légumes de Bobo-Dioulasso en cette période sans apercevoir de la mangue en abondance. Cette période est aussi l’occasion pour certains commerçants de se frotter les mains, car la vente bat son plein. On y trouve plusieurs qualités de mangues comme les greffées, les lipinces, les ordinaires… Alassane Sanon, vendeur de mangues au marché de fruits et légumes, totalise plus de 10 ans dans cette activité. « Je vends les mangues pendant la campagne des mangues et après je vends des oranges. Nous nous approvisionnons à Banfora, Orodara et Sindou.

Kassoum Traoré, grossiste

Cette année, les mangues n’ont pas bien donné comparativement à l’année passée. Cela est dû aux mouches blanches qui attaquent les mangues. Le prix varie d’une qualité à une autre. Il y a 4 mangues à 200 francs CFA ; 5 à 200 francs CFA et 6 ou 7 à 200 francs CFA». Même sons de cloche chez Safiatou Ouattara, aussi vendeuse de mangues. Elle explique les difficultés rencontrées dans ce domaine. « Le transport des mangues pour venir à Bobo est cher à cause du mauvais état des routes. L’irrégularité des pluies est aussi un problème. Nos clients viennent des quatre coins du Burkina et même de l’extérieur pour chercher les mangues », déclare-t-elle. Quant à Mariam Sanou, une cliente, elle trouve le prix des mangues abordable. Elle compte en envoyer à sa tante à Ouagadougou.

Pour Bakary Sidibé, «le prix des mangues a augmenté»

Par contre, Bakary Sidibé, un autre client, ne partage pas le même avis que Mariam Sanou. «Je suis venu chercher des mangues ce matin pour faire des jus pour la rupture du jeûne. Comparativement à l’année passée, je trouve qu’il y’a moins de mangues cette année et le prix a légèrement augmenté », dit-il. Kassoum Traoré est un grossiste qui est dans la vente des mangues depuis plus d’une vingtaine d’années. Pour lui, actuellement le marché des mangues est peu rentable. Il livre ses mangues aux Maliens qui viennent les chercher. « En ce qui concerne les mangues qui sont déjà pourries, nous les donnons à ceux qui élèvent les porcs sans rien prendre avec eux, afin de nous libérer des odeurs », ajoute-t-il.

Casimir Seyram KAVEGUE