Coordination Nationale du SYNTSHA/CNTS : « La qualité, nous n’allons pas la marchander »   

 

La Coordination nationale du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale / Centre national de transfusion sanguine (SYNTSHA/CNTS) était face à la presse, ce lundi 13 mars 2023 à la Bourse du travail de Bobo-Dioulasso. Objectif : dénoncer la gestion du Centre national de transfusion sanguine.

Insuffisance criarde de matériels et consommables indispensables au bon fonctionnement des structures opérationnelles ; une gestion financière non-rationnelle ; une exploitation esclavagiste des travailleurs par des programmes de roulement et de collectes insupportables ; la rupture et la mauvaise qualité des kits de collation et du matériel ; les pannes récurrentes des automates de nos laboratoires ; la rupture  répétitive de réactifs et presqu’à la même période ; passation des marchés au CNTS, un véritable chaos ; la remise en cause des acquis des travailleurs et les retards de paiement des frais de mission des travailleurs.

Ce sont entre autres, les manquements que Bernardin Sanou, Coordonnateur national SYNTSHA et ses camarades du CNTS reprochent à leur hiérarchie, notamment la Directrice générale du CNTS. Pour eux, ces manquements sont d’une extrême gravité, car ils impactent sur la qualité du travail, donc sur le bien-être du donneur ainsi que du receveur de sang collecté, souvent dans des conditions pas adéquates. Pour exemple, Bernadin Sanou et ses camarades se penchent sur cas des fauteuils de prélèvement dans un état piteux. Et que selon les dires de l’administration, tous les appels d’offres ont été infructueux et ce depuis 2021 (l’exemple des CRTS de Bobo et de Fada en passant par des DPD de Gaoua et Kaya, où les agents se débrouillent avec deux fauteuils de prélèvement).

A cela s’ajoute l’acquisition de matériels de mauvaise qualité, voire de très mauvaise qualité, comme par exemple les poches de collecte de marque DONO PACK (des soudeuses d’une durée de vie de moins d’un an, des gants périmés mis en circulation, etc.) Ce qui donne l’impression que le CNTS est devenu le dépotoir des fournisseurs avec la bénédiction et complicité de l’administration générale. Après ces dénonciations, les conférenciers jours demandent aux autorités compétentes de se pencher véritable sur leurs préoccupations en organisant un audit du CNTS pour que les choses reviennent à la normale.

Aymeric KANI