Corruption au Burkina : La Police municipale en tête de liste

Malgré le contexte social difficile, le Réseau national de lutte contre la corruption (REN-LAC) a rendu public son dernier rapport sur l’état de la corruption dans notre pays, le vendredi 09 octobre 2020. Ce rapport 2019 sur la corruption classe en tête de liste la Police municipale, surtout dans le contrôle de la circulation urbaine avec 251 cas.

Cette année, le lancement du rapport sur l’état de la corruption au Burkina Faso, publié annuellement pour le REN-LAC a connu un retard. A cause du contexte marqué par la crise à coronavirus, et la crise sécuritaire. Selon le secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo, la corruption a pris des propositions inquiétantes dans notre pays. Les trois quart des personnes enquêtées, disent que le phénomène est fréquent et a augmenté par rapport à 2018. Et en matière de lutte contre la corruption, la gouvernance du président Roch Marc Christian Kaboré n’a pas produit les effets escomptés. Le rapport 2019 comprend deux parties, le sondage et la littérature sur les actions de lutte contre la corruption. Il ressort des sondages que trois principaux services de l’administration publique ont enregistré des nombres plus élevés d’offres de rétributions illégales par les usagers. Il s’agit de la Police municipale (164), la Police nationale (152), et la santé (60). L’agent public a sollicité de l’usager du service une rétribution illégale dans 57,9% des cas, l’usager a offert de sa propre initiative une rétribution illégale a l’agent public dans 43,8% des cas. Un intermédiaire est intervenu pour mettre en relation l’usager et l’agent public dans 5,1% des cas. Le classement des services selon le pourcentage de rétributions illégales par sollicitation des usagers en 2019, met la Police municipale en tête pour les actions de contrôle de la circulation urbaine (251), suit la Douane pour les opérations de contrôle au niveau des postes fixes (tous les 11 cas), la Police nationale pour les opérations de contrôle d’identité et de documents sur les axes routiers (174 cas), la direction générale des transports terrestres et maritimes occupe le 4ème rang, pour retrait et renouvellement des documents (18 cas), examen de permis (13 cas) et la gendarmerie boucle le quinté de tête pour les opérations de contrôle sur les axes routiers (12 cas) et les opérations de police judiciaire(4 cas).

Firmin OUATTARA