Corruption, que valent encore les rapports du REN-LAC ? Est-on tenté de s’interroger. Les rapports du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), structure de la société civile qui lutte contre la corruption, se présentent et se ressemblent d’année en année.
Cette année, ce sont les corps paramilitaires (police municipale, douanes et police nationale) qui occupent les trois premiers rangs. Mais, à l’analyse, il s’agit ici de la petite corruption. A l’exception de la douane où il y a de gros sous à brasser. En outre, ce classement peut se comprendre par le fait que ces trois corps ont directement à faire aux Burkinabé lambda. Notamment la police dans la circulation où on se négocie le « faut faire pardon et me laisser partir » avec des 1000 ou 2000 FCFA. Alors que dans les arcanes de l’administration et certains milieux économiques, ce sont de très gros sous qui passent sous la table. Aussi, le REN-LAC gagnerait à orienter autrement sa méthodologie d’enquête en allant où il y a la vraie corruption. Cependant, son mérite est d’avoir le courage de mettre au moins, chaque année, le doigt sur le mal. Car, c’est la petite corruption qui devient la grande.
Pendant qu’on y est, que dit-il de la corruption électorale car bientôt ce seront les élections ?
La rédaction