Le prix des denrées alimentaires a considérablement augmenté ces derniers mois, dans la ville de Bobo-Dioulasso. Commerçants et clients, chacun se plaint de la situation.
Des vendeurs de céréales par ci, des vendeurs de légumes par là. Le marché de fruits et légumes de Bobo-Dioulasso déborde de monde comme d’habitude, ce mardi 30 janvier 2024. Des grossistes aux revendeurs en passant par les détaillants, chacun essaie de tirer son épingle du jeu malgré la situation difficile. En effet, des vendeurs de légumes, assis au coin du marché, avec un regard morose et inquiétant, se demandent s’il y aura des clients. Pour cause, l’augmentation des prix des produits, indépendante de leur volonté. Pour eux, la hausse du prix est dû à l’insécurité que vit le Burkina Faso depuis un certain moment. Ils n’arrivent plus à aller dans les villages pour s’approvisionner et là où ils gagnaient les marchandises, ces villages ne sont plus habités.
Obligés, ils le sont, de se ravitailler ailleurs et de continuer tant bien que mal à vendre. Par rapport à l’an dernier, il faut dire que les prix des légumes ont augmenté. Les clients n’arrivent plus à acheter comme d’habitude et les commerçants gagnent moins. «Tout est devenu cher dans le marché. Quelque chose qu’on pouvait payer à 25 FCFA est devenu le double, voire le triple. Cela est dû à l’insécurité, car tout le monde a peur d’emprunter une voie dangereuse qui peut coûter la vie. Le panier de la tomate est à 20.000 FCFA, on n’a pas un prix fixe car ça varie selon la période. Mais une chose est sûre, nous souffrons énormément car rien ne va. Les condiments du riz comme pour le tô, rien n’est abordable», nous confie Sarata Fofana, vendeuse de tomates.
Au niveau des vendeuses de céréales, même constat
Les prix des céréales varient beaucoup. Tantôt à la hausse, tantôt à la baisse, les commerçants subissent et espèrent que la situation va changer.
Sanata Sanou est commerçante de céréales. «Le prix des céréales varie, la boîte de petit mil est à 600 FCFA. Comparativement à l’année passée, la boîte était à 500 FCFA. Ce qui veut dire qu’on constate une hausse des prix», dit-elle.
Cependant du côté des vendeurs d’oignons, les prix sont abordables. Le prix du sac d’oignon a diminué cette année. Selon Moustapha Sana, vendeur d’oignon, «le sac d’oignon a baissé ces temps-ci. L’année passée, le gros sac était à 60.000FCFA, cette année on peut l’avoir à 35.000FCFA ; le moyen est à 24.000 FCFA et le petit sac à 20. 000 FCFA. On espère que cela va continuer comme ça car, l’an passé a été très dur pour nous».
En plus, le prix du carburant, le coût élevé du transport des marchandises sont entre autres, des facteurs de la cherté des produits dans la ville. Une chose est sûre, chacun subit le fléau tout en espérant que la situation change un jour. Tout compte fait, avec les politiques de reconquête du territoire national, la lutte contre l’insécurité sous-entend une lutte contre la vie chère dans tout le pays.
Patende Prisca TIENDREBEOGO
Annaisse PAKOTOGO/ Stagiaires