Il n’est caché à personne que les mesures-barrières de protection contre le Covid-19 ne font plus partie du quotidien des Bobolais. Le port du masque, le lavage des mains, les mesures de distanciation sociale, pour ne citer que celles-là, sont les principales mesures édictées par le ministère en charge de la santé dans le cadre de la lutte contre la maladie à corona virus au Burkina Faso.
Avec le respect de ces mesures-barrières, la victoire sur la maladie était à portée de main. Plusieurs foyers de la malade comme Houndé et Bobo-Dioulasso dans la région des Hauts-Bassin, furent déclarés éteints. C’est-à-dire aucun patient en traitement, aucun cas suivi, aucun cas suspect enregistré pendant plusieurs jours. La lueur qui fut de courte durée est brisée à partir du 21 juin dernier à Bobo-Dioulasso avec 3 cas communautaires et 12 cas liés à un confinement de mineurs dans un hôtel à Bobo-Dioulasso. Dès lors, les habitants de la ville de Sya devaient changer de mode de vie et se vouer plus au respect des mesures-barrières. Car la maladie qui à bousculer le monde en fin 2019, était de retour. Malheureusement, chacun est retombé dans ses veilles habitudes, l’obligation du port du masque n’est plus respectée dans la plupart des services publics comme privés, sauf dans certains lieux de santé. Le lavage des mains est devenu facultatif, les mesures de distanciation sont oubliées. Avec cette négligence, souvent au plus haut niveau même (chose qui est déplorable), nous ne pouvons qu’obtenir des résultats dramatiques. Avec cette quinzaine de cas confirmés, le comité régional de riposte des Hauts-Bassins n’a plus d’autres options que de prendre des mesures pour rappeler à la population de la ville de Sya que le Covid-19 est une réalité et que seul le respect des mesures-barrières peut nous protégéer contre la maladie. Si rien n’est fait pour mettre frein à la chaine de transmission à Bobo-Dioulasso, le comportement des uns et des autres risque de nous conduire à un désastre sans précèdent.
Aymeric KANI