Crise à l’UFR/SDS de l’Université Joseph Ki-Zerbo : Les étudiants dénoncent un matraquage collectif

A travers l’Association nationale des étudiants burkinabé et plus précisément la corporation de leur unité de formation et de recherche en sciences de la santé, les étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo ont fait le point de la crise qui secoue leur département. Ce mardi 19 Janvier 2021, Cessouma Smaïra, délégué général de cette corporation a donné les détails de cette crise, et la plateforme minimale des étudiants aux hommes de médias.

Pour le délégué général ANEB/SDS, Cessouma Smaïra (micro), le non paiement des primes de stage et les zéros aux 1403 étudiants sont les éléments déclencheurs de cette crise à l’UFR/SDS à l’UO Ki-Zerbo

Rien ne va à l’UFR/SDS de l’Université Joseph Ki-Zerbo  de Ouagadougou. Les étudiants de cette faculté multiplient les mots d’ordre de grève pour réclamer la satisfaction de leur plateforme minimale pour de meilleures conditions d’apprentissage. Selon Cessouma Smaïra, délégué général, cette crise se manifeste sur trois plans à savoir, académique, hospitalier et social. Sur le plan académique en plus de voir les heures de cour réduites à moitié, les étudiants sont obligés de se faire racketter en payant 1000 FCFA pour faire le travaux pratiques. « Les promotions qui ont refusé ces rackets se sont vues souvent refuser les travaux pratiques. C’est le cas de la 2ème année des techniciens supérieurs de la santé qui peine à faire les travaux pratiques de chimie aux motifs d’indisponibilité des réactifs ou de l’enseignant. Pourtant, au même moment la 2ème année pharmacie après s’être faite racketter, a fait le même TP », indiquera le délégué général ANEB/SDS. C’est dans cette atmosphère délétère que l’administration fixera un calendrier de composition sous forme d’examen en deux jours. Les étudiants ont donc évoqué des difficultés et demandé à l’administration d’alléger le programme des évaluations. Continuera Cessouma Smaïra, l’administration optera pour la répression en attribuant plus de 40 zéro à 1403 étudiants. Sur le plan hospitalier, notera le délégué général ANEB/ SDS le mal est profond. En plus de cela, il y a la réduction de la durée des stages de 11 à 6 mois et du nombre de jours de stage de 5 à 2 en 4ème année médecine. Sur le plan social, les étudiants qui sont en première ligne sur la prise en charge des malades dans les centres hospitaliers n’ont aucune couverture sanitaire et leur indemnité de stage est irrégulièrement payée. Face à cette situation, les étudiants de l’UFR/SDS  lance un mot d’ordre de grève de 72 heures à partir du 19 janvier 2021 et appelle l’ensemble des étudiants à une marche sur le ministère des enseignements supérieurs, de la recherche scientifique et de l’innovation le vendredi 22 janvier 2021. Ils réclament la satisfaction de leur plateforme minimale d’action  à savoir la déprogrammation dans de meilleurs délais de l’ensemble des évaluations non-tenues, le paiement régulier, intégral et à bonnes dates des allocutions des étudiants, les arriérées d’indemnités de stages des années 2018-2019 et 2019-2020, la bourse de certains étudiants de 7ème et 8ème années médecine et le respect de l’ensemble des engagements pris par les autorités.

Firmin OUATTARA