Crise au lycée Zinda : Quand l’école devient le « Far west »

Dans la matinée du 17 mai 2021, un incident d’une gravité majeure s’est déroulé au sein du Lycée Philippe Zinda Kaboré de Ouagadougou. Des élèves ont vandalisé l’administration du plus grand établissement secondaire public de la capitale.

Ce qui s’est passé au Lycée Phillipe Zinda Kaboré dans la journée du 17 mai restera longtemps gravé dans les esprits. En effet, des élèves dudit établissement ont saccagé le bureau du proviseur ainsi que son véhicule, et le secrétariat. Ces faits sont d’une gravité énorme selon le Directeur régional des Enseignements post-primaire et secondaire de la région du Centre, Abdoulaye Ilboudo.

Cet incident intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des violences au niveau scolaire. Des élèves protestent contre l’adoption des réformes du BEPC et du BAC entrepris par le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Stanislas Ouaro.

Les élèves reprochent au proviseur du Lycée, Alexis Kyelem, d’avoir refusé de laisser passer en classe supérieure un de leur camarade qui a obtenu la moyenne de 9,99/20. A cela, le proviseur répond par la négative. « C’est faux,  c’est le conseil de classe composé de l’ensemble des enseignants de la classe qui déterminent la moyenne de rachat ».

La situation est préoccupante, car il y a une semaine au Lycée Nelson Mandela, le proviseur et la conseillère principale ont été séquestrés. Ce qui démontre la montée de l’incivisme et de la violence dans le milieu scolaire. Le procureur près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou a assuré lundi, qu’une enquête a été ouverte pour situer les responsabilités.

Aussi, le Directeur régional Abdoulaye Ilboudo invite les parents d’élèves pour une meilleure implication dans l’encadrement des élèves en leur inculquant les valeurs de respect et de responsabilité vis-à-vis du corps enseignant et du matériel scolaire.

Trois élèves de l’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou ont été convoqués ce mardi 18 Mai 2021, suite aux différentes manifestations contre les réformes du BEPC et du BAC. Au moment où nous terminons cet article, ils étaient toujours au Commissariat central de police de Ouagadougou.

Awa Cécile BANGARE