Dissolution du CNSP au Mali : Une page tournée !

Dans un décret signé en date du 18 janvier et rendu public le mardi 26 janvier 2021, le président de la Transition, Chef de l’Etat malien Bah N’Daw a dissout le Conseil national pour le salut du peuple (CNSP). Un organe dont le maintien était contesté depuis la désignation d’un président de la Transition pour jeter les bases d’un retour à l’ordre démocratique au lendemain du coup d’Etat du 18 août 2020. Dans le décret, peut-on voir la signature du président de la Transition, Bah N’Daw, du Premier ministre et de quatre autres ministres dont des militaires qui occupent des postes « clés » du gouvernement de Transition. En effet, même si cette dissolution était très attendue des organes et institutions démocratiques dont la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il n’en demeure pas moins que le plus dur reste à venir et les acteurs ne doivent pas s’attarder sur cette dissolution. Car quoi qu’on dise, c’est un non évènement. Dans la mesure où un gouvernement de Transition étant mis en place, ce Comité n’avait plus sa raison d’être. En plus de cela, des «cerveaux» du coup d’Etat et qui étaient présents dans le CNSP se retrouvent encore à des postes clés de la Transition. Pour l’heure, le gouvernement devrait plus viser l’organisation de l’élection démocratique d’ici à fin 2021 pour permettre au pays de retrouver son cours normal. Et même s’il est trop tôt pour le dire, le coup d’Etat a apporté un coup à la situation économique du Mali, puisque ce sont les partenaires du pays dans ce secteur qui étaient « visiblement » les plus impliqués dans la résolution de cette crise. C’est pourquoi, même si des données statistiques ne sont pas encore disponibles, il n’y a pas de doute sur le fait que des structures et des administrations au compte de l’Etat ont enregistré des pertes. Le rétablissement d’un gouvernement démocratique dans les plus brefs délais ne peut qu’être une issue favorable pour un retour à une situation économique normale.

BF